Le 7 juillet 2010, un colloque au Sénat - dont les actes ont été publiés en novembre 2010 - réunissait les spécialistes français de ce sujet, et le 24 octobre, deux décrets et un arrêté concernant la réglementation sismique ont été publiés. Nos consoeurs de Maison à part faisaient le point en novembre 2010.

Le saviez-vous ? Comme le rapporte la Lettre du Plan Séisme d'octobre dernier, plusieurs petits séismes modérés ont secoué la métropole en juillet et septembre. Le dernier, de magnitude 4.5, s'est produit à l'Ouest de l'île d'Oléron, le 28 septembre. Il n'a occasionné aucun dégât, mais a été ressenti depuis l'île, jusqu'à Saint Nazaire. La France est, en effet, sujette aux séismes. Si sa sismicité est de type modérée sur le territoire métropolitain, elle est beaucoup plus à risque aux Antilles.

 

Zones concernées
En métropole, les principales zones concernées sont les frontières Est (Alsace, Jura, Alpes) Sud-Est (Alpes Maritimes, Provence) et Pyrénées, ainsi que de manière diffuse, une zone allant du Cotentin aux Charentes, a expliqué à l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, le 7 juillet dernier lors d'une table ronde sur le sujet, Pierre-Yves Bard, chercheur au Laboratoire de géophysique internet et tectonophysique. Les derniers "gros séismes" recensés en France métropolitaine datent ainsi de la fin du XIXe et du début du XXe, avec notamment celui de Provence, en 1909, qui a fait des centaines de victimes et des dommages économiques estimés à 700 millions d'euros.

 

Risque fort aux Antilles
Aux Antilles, non seulement l'aléa (la probabilité) du séisme est grand, mais il faut compter aussi sur une vulnérabilité importante des constructions. Ainsi, alors que se sont multipliés ces derniers temps des catastrophes majeures, comme en Indonésie ou encore à Haïti (dont les illustrations de cet article sont tirées), il est donc tout à fait pertinent de se demander si la France est suffisamment préparée à faire face au risque de tremblement de terre et de tsunami. C'était tout l'objet du colloque du 7 juillet, dont les actes viennent d'être publiés.

 

Alors où en est-on ? A l'issue de ces tables rondes, l'OPECST relève qu'"Aujourd'hui, la France n'est pas préparée à un tremblement de terre", dans le communiqué annonçant la publication des actes, le 28 octobre dernier. Parmi les évaluations présentées à cette occasion, il a été mentionné que, si un séisme comme celui de Provence de 1909 survenait aujourd'hui, les victimes se compteraient par centaines et les dommages économiques seraient tout aussi importants. De même, un séisme similaire à celui qui a touché Fort de France en 1839 ferait aujourd'hui plus de 30.000 victimes.

Suite de l'article en pages suivantes.

NB : les photos de séisme - sauf mention contraire - illustrant cet article, ont été prises à la suite du tremblement de terre de Haïti (et sont toutes protégées d'un copyright avec une utilisation accordée exclusivement à Maison à part et Batiactu).

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