Pour la première fois, le gouvernement grec n'a pas exclu un dépassement, de l'ordre de 5 à 10%, de son budget pour les jeux Olympiques d'Athènes en 2004, officiellement fixé à 4,6 milliards d'euros.

"Nous voulons, et j'espère que ce sera le cas, maintenir la limite des 4,6 mds d'euros, mais s'il se présente un besoin impératif, par exemple pour une infrastructure de sécurité, nous l'inclurons dans le budget" olympique, a affirmé Evangélos Vénizélos, le ministre de la Culture en charge de la préparation des Jeux, cité par l'agence de presse grecque ANA (semi-officielle).

"Il s'agira d'écarts très limités, qui ne dépasseront pas 5 à 10%, cela ne peut pas être davantage au vu de la logique et de notre décision politique", a ajouté M. Vénizélos, qui rendait compte d'une réunion sous la direction du premier ministre, Costas Simitis, consacrée au financement des Jeux.

M. Vénizélos, qui avait jusque là toujours exclu toute rallonge a affirmé désormais en évoquer l'éventualité "par sincérité", face à la possibilité "d'évènements extraordinaires".

"Le paramètre de base du budget de l'Etat pour 2004 est le financement des Jeux", a pour sa part souligné le ministre de l'Economie, Nikos Christodoulakis. La réunion visait "à garantir tous les fonds nécessaires pour assurer, avec les économies qui s'imposent, le financement et le succès des Jeux", a-t-il ajouté.

Le quotidien grec libéral kathimerini affirmait jeudi que le budget olympique public, distinct de celui du comité organisateur, était en dépassement de quelque 1,5 milliard d'euros.

Selon le journal, cette somme pourrait être reportée sur les budgets de l'Etat de 2005 et 2006. Kathimerini citait aussi l'éventualité d'un prêt de 300 M EUR consenti par l'organisme public gérant la propriété foncière touristique de l'Etat (ETA).

Pour limiter les coûts, le gouvernement avait réduit au printemps de 60% un surcoût de 733 millions d'euros découlant des "aménagements olympiques", soit les ouvrages destinés à assurer le fonctionnement des infrastructures pendant les Jeux.
L'opposition conservatrice accuse pour sa part la majorité socialiste d'avoir "perdu le contrôle des dépenses olympiques".

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