Vendredi 28 mai, peu après la jonction des deux parties de l'ouvrage à 270 m au-dessus du Tarn, le Premier ministre s'est rendu sur le site pour saluer cet exploit technique.

"Aujourd'hui c'est un moment historique où le viaduc prend consistance parce qu'il a sa continuité", a lancé le Premier ministre arrivé sur le pont quelques heures après la jonctions des deux éléments du tablier, un casque de chantier sur la tête. "C'est une fierté pour la France, pour les entreprises, c'est très important parce que nous sommes capables en France de réaliser de grands projets", a-t-il ajouté.

M. Raffarin a particulièrement insisté sur la sécurité, rendant hommage à "cette très belle réalisation qui est un bon équilibre entre un travail technique et un souci de sécurité".
Arrivé près du pont en voiture, le Premier ministre, accompagné du ministre des Transports Gilles de Robien et du député-maire de Millau Jacques Godfrain, avait d'abord rejoint le tablier par une petite échelle, avant de parcourir 1.700 m du tronçon sud en voiture, jusqu'au point de jonction.

Accueilli par le directeur général d'Eiffage pour le viaduc de Millau, Marc Legrand, le Premier ministre a symboliquement franchi à pied le vide de quelques centimètres qui sépare encore pour une dizaine de jours les tabliers nord et sud du viaduc.
Après une demi-heure sur le chantier, M. Raffarin devait encore effectuer un tour en hélicoptère au-dessus du site avant de quitter Millau.

Sur le chantier, les prochains jours vont permettre de mener à bien le "clavage" de l'ouvrage, c'est à dire l'assemblage des deux parties à l'aide de pièces métalliques et de soudures.

Dans le même temps va commencer le travail de relèvement des pylônes qui doivent surmonter les sept piles du viaduc. Acheminés à l'horizontale jusqu'à leur emplacement définitif, ces pylônes de 71 m (plus un chapeau de 19 m) vont maintenant être hissés tels des obélisques et soudés, avant de voir leur maintien assuré avec 24 haubans par pylône.

Le viaduc aura alors son allure définitive avec son point culminant figé dans les airs à 343 m, soit 23 m de plus que la tour Eiffel.
L'installation des équipements de sécurité et le revêtement de la chaussée occuperont l'automne jusqu'à la mise en service prévue le 17 décembre. La glissière de sécurité sera notamment placée à hauteur des yeux des automobilistes. Pour leur éviter le vertige.

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