ENTRETIEN. En Italie, subsistent des problèmes liés à l'infiltration, au sein de certains territoires, du secteur du BTP par la mafia. Comment s'y prend-elle pour parvenir à y mettre un pied ? Explications avec deux spécialistes du sujet, Clotilde Champeyrache, maître de conférences en économie à l'université Paris 8 et Charlotte Moge, maître de conférences en études italiennes à l'université Jean Moulin Lyon 3.


La présence d'un système spécifiquement "anti-mafia" dans le cadre des appels d'offres du projet Lyon-Turin nous le rappelle : en Italie, l'infiltration de certains domaines du BTP par des familles mafieuses est une réalité. Explications avec deux spécialistes du sujet, Clotilde Champeyrache, maître de conférences en économie à l'université Paris 8 et Charlotte Moge, maître de conférences en études italiennes à l'université Jean Moulin Lyon 3.

 

Batiactu : En Italie, le secteur de la construction constitue-t-il un domaine visé par les familles mafieuses pour intégrer l'économie légale ?

 

Clotilde Champeyrache : Dans les territoires italiens sous contrôle mafieux, la construction est en effet un secteur à haut risque d'infiltration, et ce pour plusieurs raisons : les sommes importantes d'argent en jeu et le fait que le gain d'un appel d'offres vous place à l'abri de la concurrence. Par ailleurs, en réalisant des travaux volontairement bâclés, vous pouvez créer une sorte de cercle vicieux pour capturer certains marchés.
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