Batiactu : Pour la phase une du projet, la Métropole a choisi de demander aux candidats "une esquisse affinée", qu'en pensez-vous et pourquoi la MGP ne souhaite pas rémunérer les architectes ?

 

Jean-Michel Daquin : Le président Patrick Ollier s'est engagé à ce que les architectes soient indemnisés par les groupements mandataires en phase 2, c'est-à-dire dès la production du projet. Le règlement de la consultation ne fait d'ailleurs pas état d'une esquisse en phase une. Nous avons rappelé ce point à la MGP, qui vient de nous le confirmer formellement par écrit.

 


"Tout travail mérite rémunération… Il ne viendrait à l'esprit de personne de ne pas régler la consultation du médecin ou de l'avocat", Didier Chinardet

 

Didier Chinardet :

Suite au lancement de l'appel à projets du 10 octobre dernier, nous avons poursuivi nos échanges avec l'Exécutif de la Métropole du Grand Paris. Il y a ambiguïté sur le terme "esquisse". Pour la métropole, l'esquisse correspond à un croquis présentant le parti architectural ou urbain envisagé sur un simple A3. Pour nous, le mot esquisse est significatif d'un travail de réflexion important pour l'architecte qui ne peut pas être gracieux. Les donneurs d'ordre sous-estiment la prestation intellectuelle et le temps d'investissement de l'architecte pour produire un croquis viable !

 

L'Unsfa Ile-de-France, dont la mission est de défendre les intérêts des architectes, n'aurait jamais acceptée qu'une esquisse, au sens de la loi MOP, soit gratuite. Tout travail mérite rémunération. Il ne viendrait à l'esprit de personne de ne pas régler la consultation du médecin ou de l'avocat.

 

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