L'emploi intérimaire progresse dans la majorité des secteurs d'activité, et particulièrement dans le BTP. Une tendance qui s'est progressivement inversée puisqu'il y a encore quelques mois, ce secteur plombait les chiffres de l'intérim.

Quand le bâtiment va, tout va. La maxime, mise de côté durant ces huit dernières années, redeviendra-t-elle à la mode ? Alors que la construction neuve retrouve des couleurs de mois en mois, l'intérim dans le secteur du BTP affiche, lui aussi, des perspectives encourageantes.

 

En mai 2016, les effectifs intérimaires au niveau national sont en hausse de +4%. Le BTP (+10.9%), les services (+6.1%), les transports (+5.3%) et l'industrie voient leurs effectifs progresser, tandis que le commerce est le seul à reculer (-5.7%), indique, ce mardi 28 juin 2016, le dernier baromètre Prism'emploi.

 

Une hausse de près de 6% en cumul annuel

 

Selon les qualifications, les évolutions des effectifs varient. Ainsi, l'emploi intérimaire se développe chez les ouvriers qualifiés (+9.4%), les cadres et professions intermédiaires (+5.3%) et les ouvriers non qualifiés (+0.8%). A l'inverse, il est en repli chez les employés (-0.3%), précise l'étude.

 

Par région, les Pays-de-la-Loire (+11.5%) et l'Ile de France (+12%) voient leurs effectifs en hausse. Le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (-0.2%), la Bourgogne Franche-Comté (-0.5%) et l'Aquitaine-Poitou-Charentes (-1.3%) enregistrent des baisses.
Sur un an, entre janvier et mai 2016, l'emploi intérimaire enregistre une hausse de 5.8% par rapport à la même période de 2015.

 

Rappelons que l'intérim constitue un indicateur avancé de l'emploi, les infléchissements observés interviennent 6 à 12 mois avant que les mouvements d'emploi des autres secteurs ne soient perceptibles. L'évolution de l'intérim anticipe les mouvements en termes d'emplois et non l'évolution du chômage, qui, elle, est influencée par de nombreux facteurs extérieurs à l'emploi.

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