Pipe-line transcaspien d'une grande importance stratégique, l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) a été inauguré jeudi à Ceyhan (sud Turquie). Une opération de 4 milliards de dollars.

Les présidents turc Ahmet Necdet Sezer, azéri Ilham Aliev et géorgien Mikhaïl Saakachvili, ainsi que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont posé jeudi le dernier mini-tube symbolique scellant l'achèvement de la construction de l’oléoduc Bakou- Tbilissi-Ceyhan. « C'est non seulement un miracle d'ingénierie mais aussi un projet stratégique, la route de la soie du 21è siècle, qui constitue la pièce maîtresse du corridor est-ouest », s’est réjoui Recep Tayyip Erdogan.

Le nouvel ouvrage, qui évite la Russie et l’Iran, transportera pendant 40 ans du pétrole à la vitesse de deux mètres par seconde grâce à des impulsions données dans les huit stations de pompage réparties le long de son tracé de 1.774 kilomètres, l'un des plus longs du monde.
Cette nouvelle voie s'étend sur 440 kilomètres en Azerbaïdjan, 260 kilomètres en Géorgie et 1.074 kilomètres en Turquie. L’oléoduc relie ainsi Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan à Ceyhan en Turquie. Le chantier de l'oléoduc, en partie enterré, a mobilisé de gros moyen. Des montagnes à plus de 2.800 mètres et plusieurs fleuves ont dû être traversés. Le BTC transportera ainsi le pétrole de la mer Caspienne vers les pays occidentaux.
A terme le BTC fournira un million de barils de brut par jour, soit 50 millions de tonnes de pétrole par an aux marchés occidentaux, ce qui devrait représenter 6% à 7% du pétrole mondial.
Initialement, le projet devait s’élever à 3 milliards de dollars. Il en aura finalement coûté 4 milliards de dollars, dont 70% financés par la Banque Mondiale. Le britannique BP, responsable de la conception et de la réalisation du projet et actionnaire le plus important du consortium, possède quant à lui 30% des parts.

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