Le président de la Fnaim Paris-IDF, Marcel Ricard, a constaté jeudi une conjoncture de l’immobilier à Paris et en Ile-de-France qui «continue de s’aggraver» et une situation du logement «devenue très dure» à Paris. Détail par arrondissement et département.

Rappelant que les marchés de Paris et de l’Ile-de-France ne sont pas comparables au reste du pays, Marcel Ricard, président de la Fnaim Paris-IDF, a constaté que «la situation du logement à Paris est devenue très dure» et que «la conjoncture continue de s’aggraver», offre et demande confondues.

La Fnaim relève ainsi un ralentissement du nombre de transactions depuis 2005, une baisse des mandats et «un marché très tendu à Paris». Toutefois, les marchés franciliens restent selon la Fnaim encore intéressants pour les investisseurs venus de l’étranger. La Fédération regrette cependant que la déduction des intérêts d’emprunt n’ait pas été suivie d’effets à Paris. En effet, selon elle, «les augmentations des taux d’intérêts ont gommé cet avantage fiscal».

Tensions sur Paris
Plus concrètement, l’indice du nombre de mandats en Ile-de-France est historiquement bas. L’indice est passé de 74,5 en 2003 à 47,8 actuellement. De plus, la part des mandats exclusifs est en légère augmentation en IDF, à 16 % actuellement. A Paris, au contraire, cette part a chuté de 26 à 20 %. Pour la Fnaim, «l’évolution du marché parisien depuis un an a décroché par rapport au reste de l’Ile-de-France. Sa situation reflète la pénurie très importante de logements et accroît les tensions».

De plus, le délai entre la prise de mandat et la promesse de vente a connu «une importante rupture depuis le 1er semestre 2006, confirmée au 1er semestre 2007. La tendance est au rallongement des délais, de façon très importante à Paris». Les délais sont de 57 jours à Paris et 62 jours en IDF.

Promesses de vente
En Ile-de-France, l’évolution des promesses de vente est toujours en diminution : elle a chuté de près de la moitié en deux ans. Sur Paris, la tendance est s’inversée par rapport aux années précédentes, de 48 % en 2004 à 65,7 % en 2006 ; elle est passée à 55,3 % au 1er semestre.

Enfin, en ce qui concerne les loyers, les moyennes basses sont en faible augmentation à 17,45 €/m² tandis que les moyennes hautes sont en forte augmentation à 25,45 €/m².

Nouveau PLU
A la veille des municipales de mars 2008, «les acteurs du logement ont décidé de créer le Conseil du Logement et de l’Habitat en Ile-de-France». Objectif : notamment «mieux faire entendre la voix de tous les acteurs privés du logement». Selon eux, «la problématique du logement en Ile-de-France est mal posée (…) La densification est incontournable à Paris, ce que le nouveau PLU voté par la Mairie de Paris ne permet pas», conclut la Fnaim.

Découvrez les prix de l’immobilier à Paris et en Ile-de-France, par arrondissement et par département.

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