INTERVIEW. La Fédération française des constructeurs de maisons individuelles a exposé aux députés ses propositions pour construire à l'intérieur des villes, sur des terrains plus petits. Ce que ne permettent pas toujours les PLU. Entretien avec le président de la FFC, Damien Hereng.


Damien Hereng est président de la FFC (Fédération française des constructeurs de maisons individuelles), seule fédération exclusivement dédiée à ce métier, qui rassemble les acteurs d'environ 17% de la construction de maisons en France. Après une année 2020 totalement inédite pour le secteur de la construction comme pour tant d'autres, il fait le point sur les enjeux de l'année qui s'ouvre, notamment la nouvelle réglementation environnementale et le projet de loi Climat et résilience.

Batiactu : Quel bilan tirez-vous de l'année 2020 ?

Damien Hereng : Ça n'a pas été une année facile mais je dirais que la maison individuelle en sort renforcée. La première partie de l'année a été très perturbée, avec le confinement strict que nous avons tous subi : le coup de massue de l'annonce, le flou, le stress… Et puis le premier mois passé, on a compris qu'ayant assez peu de coactivité sur nos chantiers, nous pouvions reprendre. Ce sont les négoces qui ont donné le la. Dès qu'ils ont recommencé à livrer nous avons repris.

 

Ce qui a été beaucoup plus compliqué ce sont les instructions de permis, puisque l'État a gelé tous les délais d'instruction des permis. Nous avons totalement perdu deux mois en matière d'autorisations d'urbanisme, ce qui a provoqué une baisse de 10% à 11% du volume de commercialisations sur l'année. Par ailleurs, nous sentons nettement le resserrement des critères d'obtention du crédit, avec la nécessité pour les acquéreurs d'avoir un apport beaucoup plus important.

 

Parallèlement, la crise sanitaire et le confinement ont-ils provoqué une augmentation de la demande de maisons ?

 

D.H. : Depuis cette expérience, on voit effectivement une demande très forte sur la maison individuelle. L'activité commerciale très forte, et elle est supérieure à un simple effet de rattrapage. Il y a clairement un effet confinement. D'autant que les fondamentaux sont toujours là : la préférence des Français pour la maison est un fait, mais il y avait la contrainte du travail et le besoin de rester proche du lieu de travail. Avec l'essor du télétravail cette dimension s'efface dans l'arbitrage, ou pèse moins. Le volume de ventes est très soutenu depuis six mois, et la profession est plutôt optimiste.
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