Batiactu : A propos du PLU, quel est le rapport entre les logements sociaux que la Ville veut construire rue de la Croix-Nivert et le ministère de la Défense ?
Bruno Vieillefosse :
Il n'y en a aucun. Depuis 2006 et même si ce n'est pas écrit dans le PLU de Paris, la mairie considère que la création d'un garage à Balard est précisément et techniquement de nature à permettre le transfert des bus de la Croix-Nivert à Balard à titre provisoire, en attendant la reconstruction d'un garage et des logements sociaux au-dessus. Sur le fond, le PLU précise bien qu'il n'y a aucun lien juridique entre les deux opérations. C'est surtout un lien politique et factuel.

 

La Ville de Paris tient beaucoup à ce projet de logements sociaux de la Croix-Nivert, ce que nous défendons totalement car ces logements pourraient être à disposition du personnel de l'Armée, cela a donc du sens. Ce que l'on dit : l'un ne peut pas être subordonné à l'autre. A notre avis, la RATP n'est pas restée les deux pieds dans le même sabot : elle veut bien éventuellement faire l'opération Croix-Nivert à condition que cela arrange la mairie et que cela ne lui coûte pas d'argent… Nous nous retrouvons donc dans un cercle un peu vicieux.

 

Batiactu : Quelle serait donc la meilleure issue ?
Bruno Vieillefosse :
Si on peut faire tout à la fois, ça sera très bien. Au contraire, on s'en réjouira. Les logements sociaux sont une bonne chose pour les Parisiens et, de surcroît, pour le personnel du ministère de la Défense. Notre volonté ? C'est que notre projet avance. On avance à marche un peu forcé, le temps représente de l'argent. En conclusion, je ne doute pas qu'une solution soit possible.

« Sur ce chantier de taille, prétendre qu'il n'y ait jamais d'obstacles serait présomptueux. »

Batiactu : En outre, les récentes affaires n'ont-elles pas ralenti la dynamique du projet ?
Bruno Vieillefosse :
Pas du tout. Pour le moment, nous continuons totalement de manière nominale. Effectivement, il existe tout d'abord ce litige avec la Ville de Paris qui suscite quelques polémiques de presse à propos du garage de bus et des logements sociaux de la Croix-Nivert.

 

Par ailleurs, à propos de la polémique enclenchée par la publication du Canard Enchaîné, le 7 décembre dernier, je suis d'une sérénité totale. Le ministère de La Défense a de suite indiqué qu'il serait à la disposition des enquêteurs. Pour le reste, je laisse les magistrats instruire, les policiers enquêter, et les journalistes faire leur travail (cf. encadré*). Une chose est sûre : cela n'affecte en rien le travail de l'ensemble du groupement composé de 170 ingénieurs. Si toutefois quelque chose était avérée, ce qui est loin d'être prouvé, les candidats qui n'ont pas été retenu pourraient prétendre à une indemnisation !

 

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