Dans le cadre d’une politique nationale d’incitation aux métiers manuels en direction des jeunes, la Chambre de Métiers du Val d’Oise a confié aux architectes de l’agence Artéo la réalisation de l’Institut des Métiers de l’Artisanat à Villiers le Bel. La fonctionnalité et l’esthétisme de cet outil d’enseignement apportent une vision moderne de l’artisanat.
Conçu par les architectes Anne Forgia, Léon Forgia et Didier Leneveu, l’IMA possède une capacité d’accueil de 1138 apprentis en formation en alternance dans les secteurs de la réparation automobile et des métiers de bouche. Le bâtiment, un parallélépipède compact de 7.700 m2 déterminé par les limites de la parcelle, abrite sous une même toiture cinq entités autonomes correspondant aux cinq grands ensembles du programme : le pôle alimentation, le pôle automobile, l’amphithéâtre de 100 places, l’administration et le self-service.
Les quatre faces de l’édifice, plus le toit, reflètent dans leur habillage et dans leur percement les besoins différenciés de chacune de ces entités. L’entrée est amplement vitrée avec une sérigraphie continue comportant les initiales de l’Institut des Métiers de l’Artisanat. La façade sur rue, qui abrite l’administration et des salles de cours, est rythmée par de larges écrans protecteurs, parties de cônes en aluminium perforé. Disposés en avant du vitrage, ils forment un véritable bouclier atténuant les nuisances acoustiques et thermiques, et permettent de voir sans être vu. Le soubassement est constitué de béton froissé noir qui absorbe la différence de niveau entre l’Est et l’Ouest du terrain et offre une protection du pied de façade. Le reste du bâtiment est traité en bardage aluminium, préfiguration pour les élèves des locaux industriels dans lesquels ils seront amenés à travailler.
La toiture, considérée comme la cinquième façade, présente un plan horizontal sans superstructures apparentes, la technique étant logée dans les façades en raison de la présence d’une ligne à haute tension et des survols d’avions de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Des percements de formes géométriques viennent animer ce plan de toiture et baigner de lumière les espaces au coeur du bâtiment. Deux figures triangulaires correspondent aux verrières des deux rues intérieures, et deux ellipses délimitent un patio et la partie centrale du pôle automobile.
L’enveloppe extérieure, plutôt en noir et blanc, est contrastée par une ambiance intérieure haute en couleurs. L’amphithéâtre, peint en rouge à l’image d’un phare, sert de repère visuel principal à l’entrée du bâtiment. A ses côtés, le pôle alimentation bénéficie d’une palette chaude, dominée par du orange. Le pôle automobile se détache par des tonalités plus froides comme du bleu. Cette gigantesque fresque peinte est agrémentée d’éléments graphiques représentant les objets familiers liés à la mécanique et aux métiers de bouche (ustensiles, outils, pièces mécaniques...). Cette signalétique et cette mise en couleurs, signées Eric Fayolle, participent à l’animation et à l’identification des fonctions.
Des contraintes fonctionnelles bien déterminées imposent justement l’optimisation des espaces et des process des pôles alimentation et automobile situés à rez-de-chaussée.
Le pôle alimentation regroupe des laboratoires d’enseignement (pâtisserie, chocolaterie, glacerie), une boulangerie donnant sur un patio, et une cuisine d’application. Le traitement intérieur des laboratoires associe des sols colorés à des parois revêtues de faïence. Ces murs rayés en deux tons de gris recréent avec les nombreux équipements en acier inox une unité chromatique. Visible depuis le hall d’entrée grâce à son vestiaire circulaire, le restaurant «d’application» est un espace où sont servis à un public extérieur les repas confectionnés par les apprentis. Ouvert sur un jardin planté au coeur du bâtiment, la salle est éclairée par une ample véranda aux panneaux multicolores.
Le pôle automobile, excentré pour minimiser les nuisances sonores, est organisé autour des ateliers de carrosserie et de mécanique, éclairés par des sheds orientés au Nord. Leur traitement intérieur renvoie à l’ambiance industrielle : la charpente et les réseaux sont apparents, les parois habillées de bardage aluminium perforé, les sols peints et animés par le marquage des emplacements de véhicules.
Les classes, situées à l’étage de l’administration et du pôle alimentation, sont accessibles depuis les rues intérieures par des escaliers et passerelles métalliques. Le cadre d’enseignement est neutre, murs blancs, charpente apparente noire. Les seules touches de couleur sont apportées par les chaises choisies dans des tons en liaison avec la colorimétrie des bâtiments. Notons que c’est la Chambre des Métiers qui a confié aux architectes la mission «mobilier», dans le souci d’une démarche de qualité globale. Le coût du bâtiment, avec mobiliers et équipements s’élève à 10.980.000 euros.
Les quatre faces de l’édifice, plus le toit, reflètent dans leur habillage et dans leur percement les besoins différenciés de chacune de ces entités. L’entrée est amplement vitrée avec une sérigraphie continue comportant les initiales de l’Institut des Métiers de l’Artisanat. La façade sur rue, qui abrite l’administration et des salles de cours, est rythmée par de larges écrans protecteurs, parties de cônes en aluminium perforé. Disposés en avant du vitrage, ils forment un véritable bouclier atténuant les nuisances acoustiques et thermiques, et permettent de voir sans être vu. Le soubassement est constitué de béton froissé noir qui absorbe la différence de niveau entre l’Est et l’Ouest du terrain et offre une protection du pied de façade. Le reste du bâtiment est traité en bardage aluminium, préfiguration pour les élèves des locaux industriels dans lesquels ils seront amenés à travailler.
La toiture, considérée comme la cinquième façade, présente un plan horizontal sans superstructures apparentes, la technique étant logée dans les façades en raison de la présence d’une ligne à haute tension et des survols d’avions de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Des percements de formes géométriques viennent animer ce plan de toiture et baigner de lumière les espaces au coeur du bâtiment. Deux figures triangulaires correspondent aux verrières des deux rues intérieures, et deux ellipses délimitent un patio et la partie centrale du pôle automobile.
L’enveloppe extérieure, plutôt en noir et blanc, est contrastée par une ambiance intérieure haute en couleurs. L’amphithéâtre, peint en rouge à l’image d’un phare, sert de repère visuel principal à l’entrée du bâtiment. A ses côtés, le pôle alimentation bénéficie d’une palette chaude, dominée par du orange. Le pôle automobile se détache par des tonalités plus froides comme du bleu. Cette gigantesque fresque peinte est agrémentée d’éléments graphiques représentant les objets familiers liés à la mécanique et aux métiers de bouche (ustensiles, outils, pièces mécaniques...). Cette signalétique et cette mise en couleurs, signées Eric Fayolle, participent à l’animation et à l’identification des fonctions.
Des contraintes fonctionnelles bien déterminées imposent justement l’optimisation des espaces et des process des pôles alimentation et automobile situés à rez-de-chaussée.
Le pôle alimentation regroupe des laboratoires d’enseignement (pâtisserie, chocolaterie, glacerie), une boulangerie donnant sur un patio, et une cuisine d’application. Le traitement intérieur des laboratoires associe des sols colorés à des parois revêtues de faïence. Ces murs rayés en deux tons de gris recréent avec les nombreux équipements en acier inox une unité chromatique. Visible depuis le hall d’entrée grâce à son vestiaire circulaire, le restaurant «d’application» est un espace où sont servis à un public extérieur les repas confectionnés par les apprentis. Ouvert sur un jardin planté au coeur du bâtiment, la salle est éclairée par une ample véranda aux panneaux multicolores.
Le pôle automobile, excentré pour minimiser les nuisances sonores, est organisé autour des ateliers de carrosserie et de mécanique, éclairés par des sheds orientés au Nord. Leur traitement intérieur renvoie à l’ambiance industrielle : la charpente et les réseaux sont apparents, les parois habillées de bardage aluminium perforé, les sols peints et animés par le marquage des emplacements de véhicules.
Les classes, situées à l’étage de l’administration et du pôle alimentation, sont accessibles depuis les rues intérieures par des escaliers et passerelles métalliques. Le cadre d’enseignement est neutre, murs blancs, charpente apparente noire. Les seules touches de couleur sont apportées par les chaises choisies dans des tons en liaison avec la colorimétrie des bâtiments. Notons que c’est la Chambre des Métiers qui a confié aux architectes la mission «mobilier», dans le souci d’une démarche de qualité globale. Le coût du bâtiment, avec mobiliers et équipements s’élève à 10.980.000 euros.
