Une villa, perchée sur une colline de l'Hérault, construite sur un terrain difficile mais exceptionnel. Située en contrebas d'une rue, elle est soumise à un important vis-à-vis avec une maison mitoyenne et une remise vigneronne qui l'encadrent de part et d'autre. "Le parti pris architectural est celui d'une maison introvertie, protégée du regard et uniquement tournée vers l'environnement au nord, grâce à un large châssis fixe Soleal", indique l'agence Artelabo. La géométrie globale se base sur une séquence répétitive de quatre volumes identiques (4x3 m) qui évoquent des petites maisons entourées d'un mur d'enceinte. Toutes les pièces possèdent entre une et trois baies vitrées qui apportent beaucoup de lumière naturelle. D'une surface totale de 120 m² (dont 40 m² de patios), elle invite à la vie extérieure. L'enduit blanc immaculé, des grilles qui rappellent des moucharabiehs ou la porte secrète donnant sur un patio sont des références aux constructions méditerranéennes. Quant aux solutions constructives employées, elles sont des plus classiques : maçonnerie traditionnelle et toiture en tuile.

 

 

Maison d\'I
Maison d'I © Patrick Valleau
Une mention a été attribuée à la "Maison d'I", une grande villa de 700 m² située à Anglet (Pyrénées-Atlantiques). Imaginée pour un couple de retraités, elle devait être capable d'accueillir trois enfants et plusieurs petits-enfants pendant les fêtes et les vacances scolaires, sur un vaste terrain de 3.000 m². Elle se compose donc de trois volumes simples, enchâssés les uns aux autres, avec des porte-à-faux chargés de limiter l'effet de masse. Ces volumes sont découpés en cadrages sur le lac et le golf voisins. Le socle abrite trois chambres parentales avec salle de bain, et une "zone de jeux" centrale. Elles donnent sur le lac et sur la piscine grâce à des baises coulissantes. Le rez-de-chaussée est dévolu aux espaces communes (cuisine, salle à manger et salon), qui sont des grandes dimensions. Des baies coulissantes ont été créées spécialement, d'une hauteur de 3 mètres sur une largeur de 20 mètres, elles offrent une grande transparence et une importante luminosité. Sur la façade sud, les menuiseries sont rehaussées de claustras en bois qui jouent le rôle de brise-soleil et de brise-vue. Enfin, au R+1, se trouve la suite des propriétaires qui s'habille également de 80 m² de baies coulissantes donnant sur le lac. L'architecte, Philippe Pastre, détaille : "Les propriétaires souhaitaient une villa à l'écriture sensible, minérale, et avec des effets de matière". D'où un choix de matériaux comme le béton brut, l'enduit blanc ou les menuiseries anodisées.

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