La direction du constructeur américain d'engins de chantiers, Caterpillar, pourrait finalement licencier 600 salariés du site de Grenoble au lieu de 733 comme initialement prévu. Pour cela, la direction mise sur l'aménagement du temps de travail.

La direction de Caterpillar a indiqué qu'elle pourrait réduire le nombre de licenciements prévu sur le site de Grenoble à 600 au lieu de 733. Toutefois, cette initiative se ferait sous conditions parmi lesquelles la flexibilité et l'indemnisation du chômage partiel.
«Les objectifs de l'organisation du travail et de l'aménagement du temps de travail devront être actés d'ici au vendredi 10 avril. La signature définitive devra intervenir au plus tard le 1er octobre», a indiqué la direction dans un communiqué. En outre, la direction prévoit de débloquer une enveloppe plus importante pour le plan social pour l'emploi (PSE), soit 50 millions d'euros, au lieu des 48,5 millions d'euros. «Un refus de ces propositions serait de nature à mettre l'emploi de plus de 2.000 personnes en péril», souligne la direction.

 

Les syndicats pas satisfaits
Du côté des syndicats, ces propositions ne font pas l'unanimité : «Concernant l'aménagement du temps de travail nous avons des propositions qui ne sont pas celles de la direction. L'annualisation du temps de travail, les horaires tournants, la suppression des 35 heures, les salariés n'en veulent pas», a indiqué un délégué CGT.
De plus, les employés ont fait savoir mercredi qu'ils ne souhaitaient pas se rendre à l'Elysée mais qu'ils désiraient plutôt que le chef de l'Etat se déplace. «On n'accepte pas de passer pour des voyous, on n'ira pas le voir, il n'a qu'à venir ici», a déclaré à l'AFP Pierre Piccarreta, délégué CGT. En effet, les employés n'acceptent pas les déclarations du chef de l'Etat sur la séquestration des patrons.

 

Pour rappel, plusieurs cadres du site Caterpillar de Grenoble avaient été retenus la semaine dernière par des employés qui souhaitaient ainsi protester contre les licenciements. Nicolas Sarkozy avait alors indiqué qu'il allait «sauver le site» de Grenoble. «Je recevrai cette intersyndicale puisqu'ils m'ont appelé au secours d'après ce que je comprends, et on ne les laissera pas tomber», avait-t-il lancé.

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