Immense arche surplombant le coeur historique de Toulouse, la médiathèque José Cabanis, qui ouvre ses portes au public mardi, est un nouveau repère architectural dans la Ville rose.

Le bâtiment, que quelques mauvaises langues ont surnommé le "radiateur", est posé au bout des allées Jean-Jaurès qui s'élèvent vers le quartier Marengo, une petite colline en profonde mutation avec l'arrivée de promoteurs alléchés par sa situation centrale.
Lancé par Dominique Baudis, alors maire, le projet a été confié à l'architecte Jean-Pierre Buffi, qui voit dans "la porte Marengo (...) un lien entre l'écusson historique et le futur quartier Marengo appelé à devenir l'une des composantes du centre".

Le bâtiment mélange des lignes modernes, un peu strictes, et des matériaux variés mariant la chaleur de la terre cuite et du bois et la luminosité du verre et du métal.
Sur les façades, des pare-soleils en terre cuite qui suivent le mouvement du soleil sont "un filtre entre la luminosité extérieure de la ville et l'atmosphère plus intime des espaces de lecture et de vie à l'intérieur", explique Jean-Pierre Buffi.
Baptisée en hommage à l'académicien toulousain José Cabanis (1922-2000), lauréat du prix Renaudot pour son roman "La bataille de Toulouse" (1966), la médiathèque est un équipement très attendu par le public venu en masse - 10.000 personnes selon la mairie - lors des journées portes ouvertes des 24 et 25 avril.

La plus grande bibliothèque de Midi-Pyrénées (13.500 m2), dont les travaux ont coûté 60,5 millions d'euros, a une vocation régionale et propose quelque 150.000 documents en accès libre, dont 33.000 CD audio, 7.000 DVD et 102 journaux et magazines.
Le multimédia y trouve une place importante avec, sur les 670 places assises, 170 postes informatiques donnant accès à des cédéroms, des sites internet pré-sélectionnés et des archives de l'Institut national audiovisuel.
Un espace entièrement consacré aux enfants, doté de 30.000 documents, un auditorium de 200 places et une salle d'exposition complètent cet équipement phare, le plus important dans le domaine culturel depuis l'ouverture du musée d'art moderne des Abattoirs en 2000.
Seule ombre au tableau, un conflit oppose depuis plusieurs mois les personnels de la médiathèque, qui réclament notamment des primes pour le dimanche, et la mairie de Toulouse. Des propositions ont été faites de part et d'autre, mais il n'y a pas eu de compromis et un préavis de grève a été déposé pour mardi par l'intersyndicale SUD-CGT-CFDT.

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