Quelque 815 km de routes sont en chantier depuis mai à Madagascar, sur les 14.000 qu'a promis le président Marc Ravalomanana en 6 ans.

"Nous ne sommes pas loin des objectifs tracés", explique à l'AFP Henri Mahatovo, directeur des opérations infrastructures de transport à la vice-primature. La primature est le siège du gouvernement.

"Quelque 815 km de routes et pistes sont en cours, et 759 autres débuteront en octobre. D'ici la fin de l'année, nous lancerons les appels d'offre pour 600 autres kilomètres, puis ceux des années 2004-2005", a-t-il continué.

A l'indépendance de la France en 1960, le réseau routier malgache était satisfaisant, mais il n'a cessé de se dégrader en quarante ans, faute d'entretien.

Sur les 31.400 km, 25.700 sont en mauvais état (82%). Le programme, qui porte sur 14.000 km en 6 ans, concerne les principaux axes du nord au sud et d'est en ouest. Chaque chantier dure de 6 à 24 mois maximum.

"Notre objectif est de permettre aux gens de circuler. Nous commençons par les routes les plus empruntées car notre objectif est avant tout économique", explique M. Mahatovo.
Ainsi, la "route de la vanille" (RN5) - l'axe Sambava-Antalaha au nord-est de l'île - et celle qui mène au "grenier à riz" (RN 44) - l'axe Moramanga-Ambatondrazaka au centre-est - sont d'ores et déjà en travaux.

"Pour l'instant, nous n'avons pas de souci d'argent et tous nos programmes sont financés jusqu'en 2005", ajoute Henri Mahatovo.
Parmi la dizaine de bailleurs de fonds qui financent les travaux, l'Union européenne et la banque mondiale sont les plus gros contributeurs. Le programme nécessite environ 150 millions d'euros par an pendant six ans.

Pour l'instant, les entreprises de travaux publics implantées à Madagascar telles les françaises Colas ou SOGEA-Vinci décrochent les gros marchés.
"Mais nous ne sommes pas contre l'arrivée de nouveaux opérateurs. C'est pour cela que nous proposons des lots de travaux conséquents (estimés à 20-25 millions de dollars)", ajoute Henri Mahatovo.
Sur les premiers appels d'offre, des sociétés israéliennes, sud-africaines, nigériennes se sont positionnées.

Le président Marc Ravalomana a pris le pouvoir sur l'ensemble de l'île en juillet 20012 après plus de six mois de crise politico-militaire à la suite des résultats contestés du premier tour de l'élection présidentielle en décembre 2001.

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