Pour renflouer les caisses de l’Etat, Vienne a décidé de vendre au secteur privé ses 62.500 logements sociaux. L’opération va rapporter quelque 961 millions d'euros.

Voilà une idée qui pourrait inspirer le ministre des Finances, Nicolas Sarkozy. Son homologue autrichien Karl-Heinz Grasser a décidé de privatiser les quatre sociétés publiques de logements sociaux - BUWOG, WAG, EBS et ESG - et de vendre leurs avoirs à un consortium formé par des banques, des sociétés d'assurances et des compagnies immobilières, a précisé le ministre. Cet "Austro Konsortium" est notamment formé par les banques Raiffeisen Landesbank OOe, la société d'assurances viennoise Wiener Staedtische et le groupe immobilier Immofinanz.

Au total, le Trésor public devrait retirer quelque 811 millions d'euros nets de cette privatisation, les sociétés publiques devant rembourser à l'Etat des prêts d'un montant d'environ 150 millions d'euros, a ajouté M. Grasser.
"Il s'agit de la plus importante privatisation immobilière de l'Histoire de la 2ème république", a précisé le ministre en ajoutant que la vente sera effectuée en deux tranches, la première à l'automne et la seconde au début de l'an prochain.

En avril, le gouvernement de coalition droite-extrême droite avait déjà vendu pour 55 millions d'euros le parc de logements sociaux d'une première société publique, la WBG.
Les sommes retirées de ces privatisations seront affectées à la recherche et à l'enseignement, a encore dit M. Grasser.

Deux autres consortiums étaient sur les rangs pour cette privatisation: le premier avait été formé par la banque autrichienne Bank Austria CreditAnstalt, filiale du groupe allemand HypoVereinsbank, tandis que le second était mené par le groupe d'investissement international Blackstone.

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