ANNONCE. La ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, vient d'annoncer deux mesures destinées à améliorer la visibilité des professionnels de la construction. Les dispositif PTZ et Pinel seront ainsi prolongés jusqu'en 2023 et 2024, respectivement.

Alors que l'élection présidentielle se profile de plus en plus nettement à l'horizon, la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, vient d'annoncer deux mesures destinées à offrir davantage de visibilité aux professionnels de la construction. Il s'agit du prolongement du prêt à taux zéro (PTZ), aux conditions actuelles, jusqu'à la fin de 2023 ; et du maintien du dispositif Pinel jusqu'en 2024. Ces deux outils de soutien au secteur étaient censés s'arrêter à la fin de l'année 2022. Quelques jours après les annonces du Premier ministre, c'est un nouveau signal positif envoyé au secteur du neuf.

 

Le "Pinel +" détaillé la semaine prochaine

 

Pourquoi cette continuation du PTZ dans les mêmes conditions, alors qu'il y a un an le gouvernement annonçait vouloir "améliorer" ces deux dispositifs ? Le gouvernement "souhaitait aller vers une prise en compte des ressources des ménages en temps réel" pour le prêt à taux zéro, mais cette réforme est "très complexe à mener", s'est justifiée Emmanuelle Wargon sur BFM Business, le 6 octobre 2021. "Nous ne le ferons pas en 2022, et le PTZ sera donc maintenu tel quel jusqu'à fin 2023. Il est très important de donner de la visibilité aux acteurs."

 

 

Le Pinel, comme annoncé fin août, connaîtra lui des modifications. Il faudra ainsi respecter un certain nombre de critères environnementaux et de qualité d'usage pour pouvoir en bénéficier à taux plein. Ce "Pinel +" sera présenté la semaine prochaine par le gouvernement. Il sera inspiré par le "référentiel qualité des logements" échafaudé par Laurent Girometti, directeur général d'Epamarne, et François Leclercq, architecte. L'imposition de surfaces minimales pour certaines pièces d'appartements pourrait être retenue par la ministre. Les promoteurs, de leur côté, disent craindre les "surcoûts" que cela pourrait engendrer.

 

Il faut toutefois noter que la future majorité, issue de l'élection présidentielle de 2022, aura tout loisir de modifier ces dispositions, si elle le souhaite.

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