Le parlement européen a finalement tranché : l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste n'auront pas besoin de passer par une phase d'études d'impact environnemental. Explications.

Bruxelles a donné son feu vert à l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste en Europe en début d'année.

 

Si lors d'un premier vote, l'Union a validé la réalisation d'études d'impact environnemental préalables, les eurodéputés sont revenus sur cette décision. Il n'y aura donc plus d'obligation d'études d'impact environnemental pour ce type de programme.

 

Toutefois, les promoteurs de projets gaziers sont tenus "d'évaluer au préalable les risques que peuvent faire peser l'exploitation et l'exploration du gaz de schiste par fracturation hydraulique sur la qualité de l'eau", a précisé le service de presse du Parlement européen.

 

Cette prise de position a suscité des réactions. Ainsi, l'eurodéputée écologiste Michèle Rivasi a souligné que "la qualité de l'eau ne constitue qu'une partie des études d'impact environnemental, qui incluent des études sur la biodiversité ou le changement climatique, et cela fera gagner beaucoup de temps".

 

A noter que l'absence d'obligation n'entravera pas les pays souhaitant imposer des études, de le faire.

 


L'exploitation dans les différents pays de l'UE
L'exploitation des gaz de schiste, lancée dans différents pays de l'Union comme la Grande-Bretagne, la Pologne, le Danemark ou la Roumanie, restera interdite en France. L'Allemagne a opté pour une position intermédiaire, en limitant les forages à des zones pauvres en eau souterraine. Pour leurs défenseurs, les "hydrocarbures non conventionnels" réduiront la dépendance de l'Europe aux importations, feront baisser le prix de l'énergie et pourront créer des emplois non délocalisables. Leurs opposants dénoncent de graves risques pour l'environnement et la santé, ainsi qu'un non-sens dans une optique de transition énergétique et de réduction des émissions de CO2.

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