Lors du congrès HLM à Montpellier, la fondation Abbé Pierre indique qu'elle demandera des sanctions plus fortes pour les villes qui ne respectent pas l'obligation de construction de logements sociaux dictée par la loi Solidarité et rénovation urbaine (SRU).

"Les objectifs de la loi SRU sont mis à mal par l'inertie dont font preuve certaines villes", affirme dans un communiqué la fondation pour le logement des défavorisés.
La fondation a établi un bilan de la loi de décembre 2000, contraignant les communes de plus de 50.000 habitants ayant moins de 20% de logements sociaux à rattraper leur retard, sous peine de sanctions financières.
Trois ans après le vote, "on observe de fortes disparités", souligne la fondation, alors que les résultats globaux sont "positifs": 19.000 logements sociaux ont été construits sur 21.000 attendus, en un an (sur 2002-2003).

Mais certaines communes ont fait des efforts importants, notamment celles qui avaient déjà un fort pourcentage de logements sociaux (entre 15 et 20%), tandis que d'autres n'en ont construit aucun (30% des communes de province et 40% des communes d'Ile-de-France).
"Certaines communes affichent une volonté de ne pas construire de HLM et préfèrent payer la taxe, d'autres font état de leur problème de foncier, alors qu'elles continuent à construire du logement privé, cela ne peut pas durer", affirme Patrick Doutreligne, délégué général adjoint de la Fondation, qui va demander mardi de "tripler ou quadrupler les sanctions financières".

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