ETUDE. Dans sa dernière note de conjoncture des marchés fonciers en Ile-de-France portant sur l'année 2017, l'Observatoire régional du foncier (ORF) a relevé que les quatre départements constituant la Grande Couronne avaient cristallisé la majeure partie des transactions. En parallèle, la baisse est assez flagrante dans les départements centraux.

L'ORF a publié sa dernière note conjoncturelle sur les marchés fonciers de la région parisienne pour l'année 2017, une étude qui prend en compte toutes les typologies de marchés fonciers comme immobiliers, et qui cible particulièrement "les 85 quartiers de gares" liés notamment aux chantiers du Grand Paris Express (GPE) et des prolongement du RER E (Eole) et de la ligne 11.

 

 

Alors, que ressort-il de cette analyse ? Les parcelles se sont en grande majorité échangées dans les quatre départements constituant la Grande Couronne francilienne. Sur ce périmètre, dont la part dans le marché global des ventes est passée de 56% à 81% en un an, les chiffres sont partout en nette augmentation, grâce au marché de l'urbain, particulièrement porteur : ainsi, le Val-d'Oise a enregistré 7.572 transactions, soit +19% ; la Seine-et-Marne a comptabilisé 13.024 échanges, soit +14% ; l'Essonne a totalisé 8.003 transactions, soit +12% ; et enfin, les Yvelines ont progressé de 10%, atteignant les 8.173 ventes. En parallèle, l'ORF constate que la baisse des transactions est flagrante dans les départements dits centraux de la région parisienne.

 

Le Grand Paris Express, un frein pour le foncier mais une aubaine pour l'immobilier

 

 

En outre, les quartiers des gares ont constitué un autre périmètre d'étude : sur les 9 premiers mois de 2017, ce sont 1.364 transactions qui ont été enregistrées dans les 800 mètres autour de l'ensemble des gares du GPE, ce qui représente un recul de 10% en comparaison à la même période en 2016. Des échanges qui ont pesé pour 1,9 milliard d'euros, un volume financier global également en baisse, puisqu'il encaisse une chute de 33% par rapport à son niveau de 2016. La surface totale concernée représente ici 150 hectares, un chiffre lui aussi en retrait de 10%. En revanche, les 67 gares du réseau GPE ont comptabilisé à elles seules 9.294 transactions immobilières - contre 6.850 en 2016 -, ce qui représente un bond de 36% du volume d'échanges immobiliers en comparaison à 2016.

 

Dernier axe d'étude de l'ORF : la consommation nette des espaces naturels, agricoles et forestiers en Ile-de-France. Pour l'année 2015, la dernière année disponible pour ces calculs, cette artificialisation a atteint les 744 hectares, mais donne désormais lieu à des compensations. Néanmoins, ce mécanisme reste difficile à mettre en œuvre selon l'Observatoire, essentiellement à cause d'intérêts divergents entre les différents acteurs concernés : les opérateurs et aménageurs fonciers, appelés à supporter le poids des compensations ; les agriculteurs, confrontés à la consommation de leurs terres ; et les spécialistes de l'environnement, défenseurs de la biodiversité.

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