La flèche de Notre-Dame de Paris retrouve sa place dans le ciel de la capitale

Flèche © David Bordes - Rebâtir Notre-Dame de Pari — Quatre ans après avoir disparu dans le brasier et un an avant la réouverture au public de la cathédrale parisienne, la flèche emblématique de Notre-Dame se dresse ainsi de nouveau entre les deux tours mythiques. © David Bordes - Rebâtir Notre-Dame de Paris

PATRIMOINE. Quatre ans après avoir disparu dans le brasier et un an avant la réouverture au public de la cathédrale parisienne, la flèche emblématique de Notre-Dame se dresse de nouveau entre les deux tours mythiques. Sa charpente en chêne massif est déjà surmontée de la couronne dorée et de la croix chrétienne, avant d'accueillir dans quelques jours le coq gaulois à 96 mètres de hauteur.

Plus qu'un an jour pour jour avant la réouverture de la mythique cathédrale parisienne, symbole de l'histoire de France, au public. Ce 8 décembre, le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu sur le chantier pour constater l'avancement des travaux menés de main de maître par les centaines de personnes dévouées à leur mission depuis le terrible incendie de 2019.

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Sous la maîtrise d'ouvrage de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, architectes, entreprises, ateliers d'art et prestataires ont, jusqu'à présent, respecté le calendrier fixé et sont ainsi confortés dans leur détermination de tenir l'échéance du 8 décembre 2024. "Ce rythme et la qualité des réalisations, nous les devons à l'excellence des savoir-faire et des compétences des entreprises et des ateliers d'art, alliée à l'état d'esprit 'Notre-Dame', fait d'union, de fierté, d'enthousiasme, de détermination et de confiance", s'est réjoui le président de l'établissement public, Philippe Jost.

"L'excellence des savoir-faire et des compétences"

Taillée par des charpentiers en moins d'un an dans un atelier en Lorraine, la flèche a ensuite été montée en huit mois seulement, d'abord à blanc, puis au coeur de l'édifice érigé au Moyen Âge. L'opération a été effectuée par le groupement de charpente composé du mandataire Le Bras Frères (Meurthe-et-Moselle), d'Asselin (Deux-Sèvres), de Cruard Charpente (Mayenne) et MDB Métiers du Bois (Val-de-Marne), ainsi que de la société Europe Échafaudage (Meurthe-et-Moselle). Un exploit également porté par les bureaux d'études coopérants ECSB (Étude charpente et structure bois) et BET Calvi.

"Ancré à 30 mètres du sol, au-dessus de la croisée du transept, ce chef-d'oeuvre de charpente est un enchevêtrement complexe d'environ 1.000 pièces de bois d'une grande densité d'assemblages", précise l'établissement public. De son côté, l'échafaudage, "une construction savante et complexe d'un poids de 600 tonnes, comptant 48 niveaux et d'une hauteur de 96 mètres", a été bâti en même temps que la flèche qu'il encercle et protège.

Quatre ans après avoir disparu dans le brasier et un an avant la réouverture au public de la cathédrale parisienne, la flèche emblématique de Notre-Dame se dresse ainsi de nouveau entre les deux tours mythiques. Et la symbolique est aussi présente au rendez-vous : déjà surmontée de la couronne dorée et de la croix chrétienne, conformément aux plans de Viollet-le-Duc, la flèche accueillera dans quelques jours le coq gaulois, parachevant de fait son élévation à 96 mètres de hauteur.