Une loi devrait permettre aux dizaines de millions de travailleurs migrants, principale main d'oeuvre sur les chantiers, d'être enfin payés régulièrement.

Des amendements à la loi sur la construction, qui devraient être présentés au parlement avant la fin de l'année, obligeront les entreprises de bâtiment à verser les salaires aux ouvriers, a indiqué Liu Meizhi, l'un des rédacteurs de ces amendements.

Les promoteurs immobiliers et les gouvernements locaux, qui s'engagent souvent dans des projets spéculatifs, devront prouver leur solidité financière avant d'engager des entreprises de BTP, a précisé M. Liu au China Business Weekly.

Récemment, un haut responsable chinois avait menacé de poursuites judiciaires les entreprises de travaux publics qui ne paieraient pas l'essentiel des salaires des travailleurs migrants avant le nouvel an lunaire le mois prochain.
"Chaque région, chaque entité doit prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que les reliquats de 2003 seront payés ainsi que la plus grosse part des salaires de 2004", avait déclaré le vice-Premier ministre, Zeng Peiyan.

Tous les ans, des manifestations de migrants éclatent avant le nouvel an lunaire - le 9 février cette année - pour protester contre les salaires impayés alors que la plupart des quelque 140 millions de migrants rentrent chez eux pour les fêtes, si possible les poches pleines.

Les précédents appels et menaces du gouvernement, soucieux avant tout de la stabilité sociale et politique, ont été suivis de peu d'effet.

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