CRISE SANITAIRE. Le ministère du Travail a indiqué que les Centres de formation d'apprentis (CFA) n'accueillent plus de jeunes depuis le lundi 16 mars 2020 et ce, jusqu'à nouvel ordre. Les classes préparatoires se déroulant en apprentissage sont également concernées par cete mesure.

A l'image des mesures de confinement qui s'appliquent désormais à l'ensemble du pays, les Centres de formation d'apprentis (CFA) ont fermé leurs portes depuis le lundi 16 mars 2020, et les garderont closes jusqu'à nouvel ordre. Selon le ministère du Travail, qui précise avoir donné cette consigne aux établissements scolaires concernés dès le mercredi 12 mars au soir, l'accueil des jeunes est donc suspendu, aussi bien dans ces structures dédiées que dans les classes préparatoires se déroulant en apprentissage. Dans un communiqué, le ministère dirigé par Muriel Pénicaud tient cependant à apporter quelques précisions administratives : tout d'abord, "le 'coût contrat' est maintenu et sera payé aux CFA par les OPCO [Opérateurs de compétences, ndlr]. Les CFA ne pourront donc pas avoir accès à l'activité partielle." De plus, "les jeunes en formation devront rejoindre leur entreprise. Si celle-ci est en activité partielle, ils en bénéficieront au même titre que les salariés. Leur rémunération sera maintenue", indique également le communiqué. Enfin, "les CFA sont invités à recourir à la formation à distance. Le ministère du Travail mettra prochainement en place des outils pour les accompagner."

 

 

Les Etablissements pour l'insertion dans l'emploi (Epide) ainsi que les Ecoles de la deuxième chance (E2C) sont elles aussi concernées par cette mesure de fermeture visant à limiter la propagation du virus sur le territoire national. Concernant les organismes de formations, ils sont invités à maintenir leur activité et à continuer à accueillir des stagiaires, mais naturellement en appliquant les "mesures barrières" recommandées par les autorités, "dès lors que la situation sanitaire le permet". D'une manière générale, l'organisation des sessions de formation devra être adaptée autant que faire se peut. "Les financeurs de formation favoriseront les modalités de réalisation les plus adaptées", ajoute le ministère du Travail, qui souhaite faciliter la formation à distance, et assure que les contrôles seront eux aussi adaptés, "et les preuves apportées par tout moyen". C'est pourquoi les organismes financeurs auront pour obligation de faciliter l'accès à des moyens de connexion, comme des ordinateurs disponibles dans des tiers-lieux. Et en cas de besoin, l'exécutif autorisera d'éventuels décalages des sessions.

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