Selon une étude de la caisse d'épargne de Barcelone (La Caixa), le prix moyen des logements a augmenté de 91% en Espagne entre 1997 et le premier trimestre 2003, et de 118% à Madrid et 125% à Barcelone.

Selon ce rapport cité par l'AFP, plus de 500.000 nouveaux logements sont construits à l'année en Espagne depuis 1999 et le parc d'habitations a doublé en trente ans. Ce boom de la construction immobilière a notamment touché l'archipel atlantique des Canaries (41,4%), la province de La Rioja (nord) et la région de Madrid (les deux 30%), selon la même source.

Les facteurs qui expliquent selon La Caixa cette envolée des prix de l'immobilier en Espagne sont l'émancipation de la génération née dans les années 70, le nombre chaque fois plus élevé de foyers unipersonnels, l'importante création d'emplois avec 4,34 millions de personnes actives en plus depuis 1994, l'augmentation de 10% depuis 1995 de la rente disponible et l'augmentation de l'endettement des familles.

"La spectaculaire augmentation de l'endettement familial" a fait bondir le solde "de crédits hypothécaires à 258,4 milliards d'euros, soit 36,3% du PIB au 31 mars 2003, contre 11,3% en 1990", phénomène accentué notamment par la chute des taux d'intérêts depuis le début des années 90.

Fin 2002, le solde moyen en crédit hypothécaire par foyer était de 20.307 euros, soit 62% de la rente disponible, contre 25% en 1995, selon la même source.

Les investissements étrangers en immeubles ont atteint 6 milliards d'euros en 2002, soit 0,87% du PIB.
La Caixa conclut qu'en l'absence d'une hausse notable des taux d'intérêts ou d'une décélération de l'économie espagnole, "on peut s'attendre au maintien de l'activité du marché du logement à moyen terme (en Espagne), mais à un rythme plus modéré que celui des dernières années".

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