Etude: l'environnement, un sujet ancré dans les esprits (diaporama)

Une planète en danger

Le constat y est sans appel : pour 78% des personnes interrogées, notre planète est en danger. Avec une nuance toutefois, puisque des disparités géographiques persistent. Ainsi, alors que Japonais (93%), Brésiliens et Français (92%) n'en doute pas, Singapouriens, Américains et habitants de Hong-Kong, "trouvent, selon l'étude, que les conditions naturelles au niveau mondial sont bonnes, voire excellentes". Et quand on les interroge sur leurs pays respectifs, alors que 62% du panel complet trouvent que les conditions environnementales ne sont pas très bonnes, 81% des Singapouriens les trouvent "excellentes, très bonnes ou bonnes", les Australiens, Américains et Britanniques, à une moindre mesure, pensent la même chose. "C'est peut-être pas très bien au niveau mondial, mais chez nous, ça va", pourraient-ils dire.

 

Au Mexique, en Russie et au Brésil, les habitants n'ont pas le même optimisme quant à la santé environnementale de leur pays. Idem en France, où 73% des personnes interrogées de notre pays, estiment qu'elle est moyenne, voire mauvaise.

Les coupables désignés ? La Chine et les Etats-Unis

Les Etats-Unis et la Chine sont désignés "à la quasi unanimité" selon la Tns-Sofres, comme les pays coupables du plus fort impact sur l'environnement. Seul le Brésil ne les identifie pas comme tels. Côté préoccupations : pollution de l'air (28%), déforestation (19%) et pollution de l'eau (16%) sont les trois les plus citées. Au niveau régional, les déchets nucléaires sont mis en avant en Europe et en Russie, constate Tns-Sofres. Les Français sont plus spécifiquement inquiets par la pollution de l'air (26%) et de l'eau (19%).

 

Dans les pays occidentaux plus spécifiquement, Tns-Sofres se rend compte que les comportements éco-responsables commencent à s'ancrer dans le quotidien des personnes. 40% déclarent ainsi avoir changé leurs habitudes. Particulièrement cité, le recyclage (84%). Par ailleurs, les trois actions les plus populaires, "toujours" ou "souvent" pratiquées explique l'institut, sont "l'arrêt de son ordinateur quand il n'est plus utilisé", "la régulation du chauffage", et enfin "la révision annuelle de son automobile". Parmi les actions "ancrées" dans le quotidien, la Tns cite également "favoriser l'achat de produits locaux, utiliser des ampoules à faible consommation, pratiquer le tri sélectif ou encore acheter des produits recyclés."

 

Et 59% des personnes interrogées se déclarent prêtes à payer plus cher pour des produits verts. Pourtant, pour l'instant, la protection de l'environnement influence encore peu les décisions d'achats au quotidien : 26% disent être influencées. Seul un Français sur quatre y pense lors de ses achats. Les Italiens seraient ceux qui y font le plus attention (40%). A noter également que ¾ des consommateurs se déclarent pourtant séduits par les entreprises vertes.

"Greenwashing" : L'Europe méfiante

Mais un sujet préoccupe néanmoins les Européens : le "Greenwashing", c'est-à-dire "le procédé marketing utilisé par une organisation (entreprise, gouvernement, etc.) dans le but de donner à l'opinion publique une image écologique responsable". Seules 16% des personnes interrogées par la Tns-Sofres, croient au réel souci écologique des initiatives des entreprises. En France, elles ne sont d'ailleurs que 4%. La confiance ne se gagne pas à coup de pub !

 

Retrouvez les principaux graphiques de l'étude Tns-Sofres et les différentes répartitions entre les pays, en cliquant sur suivant (zoomez sur les tableaux pour une meilleure lecture).

 

* "Our Green World" - Enquête Tns-Sofres
Etude menée on line via l'Access Panel 6th dimension, auprès de 13.000 personnes, en juin 2008, dans 17 pays : Allemagne, Argentine, Australie, Brésil, Corée, France, Espagne, Etats-Unis, Honk-kong, Italie, Japon, Malaisie, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Singapour, Thaïlande. Plus d'infos sur le site de Tns-sofres.