Dans le rapport publié mercredi par la fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E) et rédigé par la société Bipe, 82,31% des rejets d’épuration sont conformes à la directive européenne. Explication avec Alain Tiret, délégué général de la FP2E.

La fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E) a publié mercredi avec la société d’études économiques Bipe, un rapport sur «les services collectifs d’eau et d’assainissement en France» qui se base sur des chiffres de 2006. Parmi ces données, le taux de conformité des rejets d’épuration atteint 82,31%, le taux de conformité des analyses bactériologiques 99,7% et le taux de conformité des analyses physico-chimiques 98,6%.

Comment comprendre le taux lié à la performance d’assainissement de l’eau ?
Parmi ces 11 indicateurs appliqués aux 70 entreprises regroupées au sein de la fédération, le taux sur l’assainissement de l’eau atteint 82,3%. «Ce n’est pas un mauvais chiffre» précise Alain Tiret : «Dans ce domaine, un retard a été accumulé sur l’ensemble du parc français, ce n’est un mystère pour personne. Sachant que plus de 140 stations d’épurations demandent à être remises aux normes. Ce qui concerne une capacité de traitement de 36 millions d’habitants». Ce taux va justement permettre selon lui «de suivre la progression de l’effort d’épuration» dans les futurs rapports publiés. Et en ce qui concerne la situation française à l’échelle européenne ? «Les travaux de mise aux normes de l’assainissement sont plus avancés en Europe du Nord qu’en France et moins avancés dans l’Europe du Sud par exemple en Italie, en Espagne ou au Portugal». Quant à comparer cet indicateur de celui lié à l’eau potable, ces deux données ne sont pas comparables d’après le délégué général de la fédération : «L’eau potable est extrêmement contrôlée, il est par conséquent normal que nous ayons des taux extrêmement élevés». 99,69% pour le taux de conformité des analyses bactériologiques et 98,60% pour le taux de conformité des analyses physico-chimiques.

Qu'en est-il du prix de l’eau ?
Le prix de l’eau est stable depuis une dizaine d’années constituant 0,8% du budget des ménages. Il évolue depuis toutes ces années au rythme de l’inflation. Alain Tiret explique la hausse du prix de l’eau : «En 2006,2007 on peut observer un léger différentiel entre le rythme de l’inflation et l’augmentation du prix de l’eau mais qui tient compte des engagements de la France vis-à-vis de l’amélioration de ses performances dans ce domaine». Et à l’avenir ? «Nous pensons que le prix de l’eau va rester relativement stable dans le budget des ménages, néanmoins une légère augmentation persistera probablement jusqu’en 2014».

Publié à une fréquence d’un an et demi, ce rapport fait office de «document de référence» pour Alain Tiret, «et participe à un souci d’information et de transparence envers les experts comme le grand public».

Pour découvrir quelques données de ce rapport cliquez ici

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