Dans le cadre du projet de loi sur la sécurité et le développement des transports, l'Assemblée nationale a adopté mercredi un amendement assurant à l'Etat «le pilotage» du projet ferroviaire express de transport des voyageurs entre Paris et l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

Jusque là, le projet ferroviaire était de la compétence exclusive du Syndicat des transports d'Ile de France (Stif).

Le ministre des Transports Dominique Perben a apporté un avis favorable du gouvernement à l'amendement. «Il s'agit d'une affaire extrêmement importante. Il s'agit de savoir si la France va se doter dans les toutes prochaines années d'un système de liaison directe entre le centre ville de Paris et l'aéroport principal, c'est-à-dire Roissy», a-t-il fait valoir. «Nous savons que le conseil régional d'Ile de France est partagé sur cette affaire. (...) C'est pour éviter ce type de discussion qu'il nous a paru préférable que cette affaire d'intérêt national soit sortie du débat interne à l'Ile de France et que l'Etat reprenne la main sur ce projet et assume la responsabilité de le réaliser. Cet amendement nous permettra d'aller vite», a ajouté M. Perben.

L'opposition (PS, PCF et Verts) a vivement dénoncé ce dispositif, présenté à l'initiative de trois députés franciliens UMP Jean-Claude Abrioux, Eric Raoult et Robert Pandraud. Les élus de gauche -à l'instar de Christophe Caresche (PS), Martine Billard (Verts) et Daniel Paul (PCF)- ont regretté qu'une décision, «si lourde de conséquences» pour les Franciliens, soit proposée par un simple amendement et sans le consentement du Stif.

Pour rappel, aux termes de l'ordonnance du 7 janvier 1959 relative à l'organisation des transports de voyageurs en Ile-de-France, c'est en effet au Stif que revient la «compétence exclusive pour approuver le schéma de principe du projet et décider de la politique tarifaire».

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