ENERGIES RENOUVELABLES. L'éolien terrestre européen a connu une hausse record l'an passé. Le marché a été porté par l'Allemagne et le Royaume-Uni - tout comme l'éolien offshore - mais également par la France. L'association WindEurope donne tous les détails.

12,5 GW de plus : c'est la quantité de nouvelles capacités éoliennes terrestres installées dans l'Union européenne en 2017. Cette énergie a représenté plus de la moitié (55 % exactement) des nouvelles puissances énergétiques raccordées. Le parc global des turbines "onshore" atteint les 153 GW en Europe, où l'Allemagne se taille la part du lion (56 GW) devant l'Espagne (23 GW), la Grande-Bretagne (19 GW) et la France (14 GW). Des pays qui ont enregistré des quantités record de raccordements l'an passé : +6,6 GW pour l'Allemagne (soit l'équivalent d'une moitié du parc français installé en une seule année), +4,3 GW au Royaume-Uni et +1,7 GW en France.

 

 

Giles Dickson, le président de WindEurope, déclare : "2017 a été une année forte pour l'énergie éolienne avec un grand nombre d'installations et un vent qui a généré près de 12 % de l'électricité en Europe", soit 336 TWh. Dans certains pays, cette proportion est considérablement plus élevée, comme au Danemark (44,4 %) ou en Irlande et au Portugal (24 %). L'Allemagne, pays de 80 millions d'habitants, parvient tout de même à 20 % d'électricité éolienne grâce à son intense effort de développement. En France, ce taux de couverture n'est que de 4,8 %.

 

Des coûts qui baissent à la vitesse grand V

 

 

Les investissements ont, pour leur part, diminué par rapport à 2016 (-19 %) à 14,8 Mrds €. L'explication : des coûts de production en baisse et une compétition accrue entre les acteurs qui tirent les prix vers le bas. Ce qui permet d'installer "plus de capacités pour moins cher", se réjouit Giles Dickson. En termes de capacités en cours de développement, +9 GW d'éolien terrestre sont d'ores et déjà programmés dans l'UE.

 

Cependant, malgré ces bons chiffres, le président de WindEurope est incertain sur la poursuite de ce mouvement au-delà de 2020. Il précise : "Il est maintenant clair, étant donné la récente expansion des renouvelables et la chute rapide des coûts, que l'Europe peut arriver à un objectif de 35 % d'EnR en 2030. Une cible de 35 % n'est pas seulement atteignable, elle est économiquement souhaitable. C'est ce que le Parlement européen veut. Et la Commission semble soutenir un objectif encore plus élevé. Les Etat membres doivent maintenant reconnaître les bénéfices socio-économiques de ces ambitions. L'industrie de l'éolien a montré qu'elle pouvait y répondre". Le responsable espère une volonté politique plus marquée afin d'offrir des perspectives aux investisseurs.

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