Le groupe GDF Suez a atteint le cap des 1.000 mégawatts (MW) en France dans le domaine de l'éolien terrestre avec la mise en service d'un parc de trois aérogénérateurs à Guerville et deux autres Melleville à (Seine-Maritime). Objectif : doubler la capacité de son parc à l'horizon 2016.

Lors de l'inauguration, ce mercredi 4 janvier, du parc d'éoliennes à Guerville (Seine-Maritime), Gérard Mestrallet, Pdg de GDF Suez, aux côtés d'Yves de Gaulle, président directeur général de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et membre du Comité exécutif de GDF Suez, a déclaré : « Le franchissement des 1.000 MW éoliens terrestres en France témoigne de l'engagement et de l'ambition du groupe dans les énergies renouvelables. 1.000 MW, c'est un symbole, a-t-il ajouté. C'est grosso modo la puissance d'une centrale nucléaire. » Le PDG a effectivement souligné que le renchérissement du nucléaire après l'accident de Fukushima laissait «une place» pour les énergies renouvelables mais aussi pour le gaz naturel.

 

Un gain non négligeable pour les communes
Posées à 85 mètres de hauteur, les cinq éoliennes sont largement visibles depuis la commune de Guerville et Melleville. «Ce projet initié en 2002 a suscité l'adhésion des deux communes, rappelle Moïse Sauteur, le maire de Guerville. Franchement, je ne connaissais pas l'expertise de GDF Suez dans le secteur de l'éolien terrestre. En revanche, la mairie connaissait bien le savoir-faire d'Energie Team, le développeur, assistant technique et assistant à la maîtrise d'ouvrage. » Et quelle sera la cagnotte rapportée par le parc ? «Il devrait nous rapporter aux alentours de 30.000 euros, ce qui correspond à 10.000 euros par éolienne. Par contre, nous ne l'avons pas fait pour l'argent car nous avons toujours été méfiants avec le nucléaire. Lorsqu'il a fallu trouver des énergies diversifiées, la mairie a dit oui ! »

 

Quelques obstacles ont pourtant été rencontrés. La principale : une contestation de l'Aviation civile qui estimait que ces éoliennes localisées sur le couloir aérien pouvaient perturber leur activité. Puis un recours de la commune de Melville, peu favorable au début du projet. « Finalement, au bout de dix ans, les éoliennes voient le jour, se réjouit l'élu. La Compagnie nationale du Rhône (CNR), estime de son côté qu'un projet de cet envergure comprend six à huit années. »

 

Objectif : doubler la capacité
Par ailleurs, sur le nouveau site, Gérard Mestrallet a précisé également que son groupe visait les 2.000 MW d'éolien terrestre installés à l'horizon 2016 et surtout voulait devenir l'un des acteurs majeurs de l'éolien marin, encore inexistant en France. GDF Suez va ainsi répondre à l'appel d'offres portant sur 3.000 MW lancé en juillet 2011 par le Gouvernement pour développer cette forme d'énergie le long des côtes ouest de la France, dans un premier temps.
Par ailleurs, le groupe s'est associé avec Vinci pour construire et exploiter les parcs envisagés dans l'appel d'offres : au large du Tréport et de Fécamp en Seine-Maritime, de Courseulles-sur-mer dans le Calvados et de Saint-Brieuc dans les Côtes d'Armor. En revanche, il n'a pas souhaité se positionner pour le cinquième parc en projet au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

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