Une cinquantaine d'hommes d'affaires français sont venus constater à Moscou les changements intervenus depuis deux ans en Russie, et se sont dit décidés à accentuer leur implantation sur le marché russe, pour l'instant jugée nettement insuffisante.

"La Russie a aujourd'hui un nouveau visage" et les changements ont "été considérables" ces deux dernières années, a relevé François Périgot, le président du Medef International (l'instance du patronat français chargée des relations internationales) qui conduisait la délégation d'hommes d'affaires.

La France n'est pour l'instant "pas assez présente" en Russie, a estimé M. Périgot, estimant "anormale" la 7e place du pays en terme d'investissements et sa 4e place comme partenaire commercial.

"De nombreux projets d'investissements sont dans les pipelines", a-t-il cependant assuré au cours d'une conférence de presse.

Depuis la fin de l'an dernier, les investisseurs français semblent en effet s'intéresser de plus près à la Russie, et pas uniquement les grands groupes pétroliers comme TotalFinaElf très présent en Russie.

C'est notamment le cas pour le groupe Saint-Gobain qui a décidé d'implanter une usine de laine de verre Isover dans la région de Moscou, dont les travaux commenceront en 2003.

Reste que les freins aux investissements existent encore, et la mise en oeuvre des réformes adoptées à Moscou n'est pas toujours évidente dans les régions, a relevé M. Périgot.

Mais c'est aujourd'hui qu'il faut investir en Russie, un pays qui s'est considérablement rapproché de l'Europe et qui s'apprête à entrer à l'OMC, donnant ainsi des assurances "sur son intention durable de s'ouvrir à la concurrence étrangère", selon M. Périgot. "Dans deux ans, les places seront trop chères", ajoute-t-il.

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