Une enquête, menée par Regus auprès de 20.000 professionnels, dévoile que 69% des entreprises françaises opérant à l'international ont constaté une augmentation de leur chiffre d'affaires, contre 54% de celles présentes uniquement sur le marché national. Les entreprises réticentes à l'internationalisation évoquent les difficultés liées aux tâches administratives et aux coûts immobiliers. Explications.

"Alors que la demande en exportations françaises devrait augmenter en 2013, notre enquête prouve le bénéfice de s'ouvrir à l'international pour une entreprise", explique Frédéric Bleuse, directeur général France de Regus, à travers l'étude réalisée en janvier 2013*. Ainsi, en France, 69% des entreprises opérant à l'international ont constaté une augmentation de leur chiffre d'affaires, contre 54% de celles présentes uniquement sur leur marché national, révèle l'étude. De même, les entreprises qui exportent sont 62% à avoir noté une croissance de leurs bénéfices, contre 46% de celles focalisées sur le marché national.

 

Pour les entreprises françaises, l'Europe demeure le marché le plus prisé, confirme l'enquête. Chiffres à l'appui : 63 % d'entre elles déclare qu'il s'agit de la destination la plus rentable. La Chine (46 %) et l'Amérique du Nord (35 %) arrivent respectivement en deuxième et troisième position, suivies de l'Inde (27 %)

 

73 % des TPE-PME élargissent leurs marchés en Europe
"Des disparités existent cependant selon la taille des entreprises", analyse Regus. Ainsi les grandes entreprises privilégient la Chine (58%), plutôt que l'Europe (39%) ; contrairement aux TPE-PME qui sont 73% à élargir leurs marchés à l'Europe et seulement 41% à s'ouvrir à la Chine. L'équilibre se trouve du côté des moyennes entreprises qui sont 54% à s'implanter en Chine et 55% à le faire en Europe, ajoute l'étude.

 

Autre élément pertinent de l'enquête: la Chine arrive en tête des régions idéales pour s'implanter à l'étranger (48%) alors que l'Europe se situe en seconde position (41%).

 

Quels sont les freins à l'export ?
Comme le souligne également le directeur général de Regus, un nombre important d'entreprises se trouvent freinées dans leur élan d'expansion : "Passé l'enthousiasme initial, elles ont à faire face à des montagnes de paperasserie et éprouvent de réelles difficultés à établir une présence physique dans un autre pays. Les centres d'affaires peuvent en ce sens leur permettre de disposer d'espaces de travail flexibles, d'une expertise du tissu économique local et des services administratifs à un coût abordable."

 

Ainsi, six entreprises sur dix (61 %) voient dans les tâches administratives et les coûts immobiliers les principaux obstacles à l'établissement d'une présence à l'étranger tandis que la gestion des risques (49 %) - notamment les risques politiques et de catastrophes naturelles, telles que séismes, typhons ou inondations- arrive en deuxième position. Suivent la gestion des réglementations et des règles fiscales locales (43 %) et l'établissement de l'image de l'entreprise à l'étranger (42 %). De plus, le recrutement du personnel, que ce soit des équipes opérationnelles ou des équipes de direction, se révèle également problématique pour 38 % des entreprises interrogées.

 

*L'étude en bref…
Plus de 20.000 professionnels issus de 90 pays ont été interrogés en janvier 2013 par les équipes de Regus, fournisseur mondial d'espaces de travail flexibles. Les chiffres de cette étude résultent de questions portant sur l'ouverture à l'international des entreprises. L'étude a été administrée et gérée par MarketingUK, une société indépendante.

 

Le Gouvernement mobilise des services économiques à l'étranger pour promouvoir l'exportation et l'attractivité de la France
Pierre Moscovici et Nicole Bricq, respectivement ministres de l'Economie et des Finances, et du Commerce Extérieur, réunissent jeudi 17 et vendredi 18 janvier à Bercy les 110 chefs de service économique de la direction générale du Trésor qui ont pour rôle d'appuyer le développement des entreprises françaises à l'étranger et de promouvoir les intérêts économiques de la France, avec Ubifrance et l'Agence française des investissements internationaux. A l'occasion de cette réunion, ouverte pour la première fois aux entreprises à la demande des ministres, ils fixeront la feuille de route et les priorités d'action.

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