Laval un Partneri (L-P Baltic), dont les chantiers en Suède font l'objet d'un blocage syndical pour «dumping salarial» a annoncé mercredi avoir saisi la Cour Suprême du pays scandinave.

En engageant cette action, l'entreprise espère que la Cour suédoise décidera une suspension conservatoire du blocage et qu'elle saisira à son tour la Cour européenne de justice, selon l'agence suédoise TT. Cette affaire pourrait être un des premiers tests européens dans le domaine du droit du travail et de la libre concurrence, les nouveaux pays de l'Union européenne élargie ayant des coûts salariaux beaucoup plus bas que ceux des anciens membres.
Le 22 décembre le tribunal du travail de Stockholm avait estimé que les actions de Byggnads, la fédération suédoise des ouvriers du bâtiment, qui perturbe depuis début novembre les trois chantiers suédois de L-P Baltic, «ne pouvaient être vues comme contraires aux bonnes pratiques du marché du travail».

Le but du syndicat suédois est d'obtenir de l'entreprise lettone qu'elle signe la convention collective suédoise du bâtiment qui prévoit des salaires beaucoup plus élevés dans cette branche. Le syndicat affirme que les ouvriers lettons reçoivent 35 couronnes suédoises de l'heure (3,9 euros) alors que le salaire moyen à Stockholm dans le bâtiment est, selon lui, de 140 couronnes (15,5 euros) en moyenne.
Pour L-P Baltic en revanche le tribunal suédois n'a pas compris le droit européen. Le Premier ministre letton Aigars Kalvitis a saisi la Commission européenne de cette affaire et l'a déjà évoquée avec son homologue suédois, le social-démocrate Goeran Persson.

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