FOCUS. Les ministres de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et du Travail, Olivier Dussopt, ont réuni ce matin à l'hôtel de Roquelaure les parties prenantes du groupe de travail consacré à la sobriété énergétique dans les entreprises. Les premiers jalons ont été posés, en attendant les propositions concrètes des organisations professionnelles ainsi que des "packs de mesures" concernant les énergies renouvelables qui devraient bientôt être annoncés.


Les réunions s'enchaînent boulevard Saint-Germain. Deux jours après avoir lancé le groupe de travail consacré à la sobriété énergétique au sein de l'Administration, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a reçu ce 1er juillet, en compagnie de son collègue du Travail Olivier Dussopt, les énergéticiens et les parties prenantes du groupe de travail dédié aux entreprises et à "l'organisation du travail".

 

 

C'est dans le cadre du projet de loi d'accélération du développement des énergies renouvelables (ENR) que Matignon a annoncé qu'une réflexion allait être lancée sur la nécessité pour la France de réduire sa consommation énergétique dans un contexte géopolitique et économique très menaçant. La flambée des prix des énergies et la probabilité de plus en plus élevée que l'approvisionnement en gaz russe soit totalement interrompu d'ici cet hiver inquiète en effet au plus haut sommet de l'État.

 

Qui a par conséquent fixé une première étape de baisse de 10% de la consommation énergétique du pays d'ici deux ans. Le plan "Sobriété énergétique" du Gouvernement a donc amené énergéticiens, syndicats, patronat et autres spécialistes à se mettre autour de la table de l'hôtel de Roquelaure. Étaient notamment présents ce matin des représentants du Haut conseil pour le climat - qui vient de publier son dernier rapport -, de RTE (Réseau de transport d'électricité), de l'Ademe (Agence de la transition écologique), de l'UFE (Union française de l'électricité) ou encore de l'AFG (Association française du gaz).

 

La Direction générale des entreprises (DGE, rattachée à Bercy) et la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC, rattachée à la Transition écologique) étaient également au rendez-vous, aux côtés des partenaires sociaux, à l'image de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).

 

Les professionnels confiants

 

Aucune organisation professionnelle des secteurs de la construction et de l'immobilier n'était présente, mais la portée de cette première réunion se voulait générale, l'idée étant de lancer les travaux pour l'ensemble des acteurs économiques.

 

À l'issue des échanges, Agnès Pannier-Runacher a précisé auprès de Batiactu que l'exécutif voulait "tracer une trajectoire d'économies d'énergie, de chasse au gaspillage, qui ne repose pas uniquement sur la technologie mais qui intéresse aussi nos organisations du travail, des déplacements, de chauffage, d'utilisation des bâtiments". En ligne de mire : l'atteinte des objectifs de décarbonation que la France s'est fixée (40% d'économies d'énergie d'ici 2050) et la préparation des prochains hivers, où l'on craint des tensions d'approvisionnement dans toute l'Europe.

 

La réduction de 10% de la consommation d'énergie est visiblement perçue "comme tout à fait atteignable" par les organisations professionnelles.
Il vous reste 64% à découvrir.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Déja abonné ? Se connecter
Abonnez-vous maintenant pour le lire dans son intégralité
Et bénéficiez aussi :
D’un accès illimité à tous les articles de Batiactu
D’une lecture sans publicité
De toutes les interviews et analyses exclusives de la rédaction
actionclactionfp