Le syndicat des professionnels de l'énergie solaire réclame au gouvernement une révision, en urgence, de la méthode de calcul du tarif d'achat de l'électricité solaire appliqué par ERDF pour des installations de taille intermédiaire (entre 36 et 100 kWc). Explications.

Suite à la présentation d'une étude par ERDF, lors du "Comité de concertation des producteurs", le syndicat Enerplan, qui rassemble les professionnels du photovoltaïque, a dénoncé la méthode de calcul du tarif d'achat de l'électricité, régulièrement revu à la baisse. Il serait "biaisé" par l'inclusion dans la formule de tous les projets d'installations de petite puissance, y compris les près de 50 % qui sont abandonnés en cours de route, après que la demande de raccordement a été déposée. "En toute logique, il faudrait calculer la baisse des tarifs uniquement sur la base des puissances réellement raccordées au réseau", plaide le syndicat. L'étude ERDF montrerait que le taux d'abandon des projets en cours de file d'attente, sans être raccordés au réseau, s'élevait même à 68 % au troisième trimestre de 2012.

 

 

Un tarif beaucoup trop bas pour être rentable
Enerplan a donc procédé à un calcul : selon lui, le tarif d'achat pour les installations de puissance intermédiaire (entre 36 et 100 kWc soit environ 700 m² de panneaux solaire) devrait être "de l'ordre de 169 €/MWh et non de 134,6 €/MWh aujourd'hui". La méthode erronée, employée par ERDF, conduirait donc "à des tarifs trop bas pour rentabiliser une installation", induisant un préjudice pour la filière, estime le syndicat. Thierry Mueth, le président du mouvement, explique : "L'analyse (…) permet de constater le dysfonctionnement de la décroissance des tarifs d'achats de l'électricité solaire. Celle-ci est basée sur une méthode inappropriée qui comptabilise des projets avortés". Le responsable syndical enjoint le gouvernement à "remédier rapidement à cette anomalie" qui ferait baisser de façon inéquitable la rentabilité des installations solaires.

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