Salaires impayés, mauvaises conditions de travail… depuis quelque temps, les grands chantiers de construction sont le théâtre de manifestations ouvrières aux Emirats arabes unis. Pour combattre ces soulèvements, interdits par le gouvernement, le ministère du Travail des Emirats arabes unis va recourir à un système de surveillance par images satellitaires à haute résolution.

Le ministère du Travail des Emirats arabes unisa signé la semaine dernière un accord avec Informap, un fournisseur international de services en cartographie et images par satellite, dans le but de surveiller les chantiers, selon Emirates Today. Un nouveau système qui aidera le ministère à inspecter les sites en construction.

Alors que Dubaï est en plein boom immobilier, engageant des milliers de travailleurs asiatiques, originaires notamment d'Inde et du Pakistan, les protestations de travailleurs réclamant des salaires impayés, une augmentation de salaires ou une amélioration de leurs conditions de vie sont devenues fréquentes. Or, les manifestations et la formation de syndicats sont interdites aux Emirats.

Très ferme à l'égard des protestataires, le ministère a ainsi expulsé fin mai, 86 travailleurs grévistes dans le secteur du bâtiment, présentés comme des meneurs, et en a menacé quelque 8.000 s'ils n'arrêtaient pas une grève qu'ils avaient commencée, selon un autre quotidien local, 7 Days.

Le ministère avait rejeté des accusations d'ONG internationales de défense des droits de l'Homme portant sur des abus à l'égard de travailleurs aux Emirats, et annoncé qu'il étudiait un plan pour améliorer la situation des travailleurs étrangers.

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