L'élargissement du canal de Panama a été approuvé dimanche par référendum. Les Panaméens assureront les opérations de dragage, dès 2007, mais le gros du chantier, estimé à plus de 5 milliards de dollars, sera soumis à un appel d'offres international.

La nouvelle voie de navigation pourra accueillir les navires post-Panamax, trop larges pour franchir les écluses actuelles. Mais pour cela, il faudra creuser deux tranchées respectivement de 8 km (côté Pacifique) et de 3,2 km de longueur (Atlantique), sur 200 mètres de large, où seront installés le troisième jeu d'écluses coulissantes et des bassins de réserves d'eau.

Ce méga-chaniter chantier pharaonique, dont le devis fait état de 5,25 milliards de dollars (10 milliards de dollars selon les détracteurs du projet), attire la convoitise de nombreuses sociétés internationales. Ainsi, les géants comme Halliburton, Caterpillar, Bechtel et General Electric (Etats-Unis), Mitsubishi (Japon), Evergreen (Taïwan), Oderbrecht (Brésil), le groupe du Mexicain Carlos Slim, Siemens (Allemagne), les banques HSBC, City Bank, JP Morgan, Crédit Suisse, Bank of Tokyo sont sur les rangs. En France, les groupes Suez, Bouygues, Vinci, Eiffage, Alstom, auront une bonne carte à jouer, tout comme les banques BNP-Paribas et Crédit Agricole-Crédit Lyonnais, car le Panama envisage d'emprunter une somme équivalant à la moitié du budget total du projet. «Aucun pays ou aucune entreprise ne sera avantagé», a promis le directeur de la planification de l'Autorité du canal de Panama (ACP), Rodolfo Sabonge. «Nous n'allons pas signer des contrats avec les entreprises de manière individuelle, la logique, ce qui est préférable, c'est que des consortiums se forment».

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