En visant une progression annuelle de près de 10%, la nouvelle société issue de la fusion du français De Dietrich Thermique et du hollandais Remeha espère rejoindre rapidement le club des 5 géants européen du chauffage.

En février dernier, un communiqué annonçait la fusion de De Dietrich Thermique (CA 2003 : 309 millions d'euros) et de Remaha, leader hollandais des chaudières à condensation (CA 2003 : environ 100 millions d'euros).
Depuis le mois de juillet, les deux sociétés sont donc officiellement rassemblée au sein d'un holding présidé actuellement par Jan van Hattem, directeur général de Remeha, puis, après son départ à la retraite par Dominique Henneresse, président de De Dietrich Thermique.

Le nouveau groupe De Dietrich Remeha affiche de sérieuses ambitions en visant une progression annuelle du chiffre d'affaire de 10% et n'exclu pas de réaliser des acquisitions, notamment dans des spécialités comme les énergies renouvelables ou les piles à combustibles. L'objectif annoncé est de devenir rapidement l'un des cinq grands industriel européen du chauffage. Pour l'heure, avec 2.400 employés et un chiffre d'affaires 2004 qui devrait atteindre 450 millions d'euros, le groupe se situe "entre la 6ème et la 10ème place européenne" ont expliqué les dirigeants qui s'exprimaient devant une cinquantaine de journalistes européens réunis à Amsterdam.

Pour atteindre ses objectifs, le groupe compte sur la complémentarité des deux entités, même si les stratégies marketing resteront nationales. Ainsi, De Dietrich Remeha pourra s'appuyer sur l'expérience du hollandais dans le chauffage à condensation. Dès 1983, Remeha est par exemple le premier fabricant à posséder une gamme complète de chaudières à condensation de 20 à 1.200 kW. C'est également le premier fabricant à produire des chaudières à condensation murales jusqu'à 90 kW. Aujourd'hui, Remeha se distingue encore en lançant Avanta, la plus petite et la plus légère chaudière à condensation du marché ou Gas 310 Eco, une chaudière compacte, sur roulettes pour des puissances allant de 282 à 573 kW.

Cette nouvelle donne devrait permettre à De Dietrich de se renforcer sur le marché français du chauffage à condensation. Aujourd'hui, cette technique représente 33% du marché (90% aux Pays-Bas) et sa part de marché affiche un taux de croissance à deux chiffres.
"Nous détenons déjà 25% du marché français des chaudières à condensation" affirme Dominique Henneresse. Nul doute que l'arrivée en France, début 2005, des premières chaudières à condensation de fabrication Remaha et vendues sous la marque De Dietrich, devrait avoir un impact sur le marché.
Il s'agira de chaudières sol de 56 à 1.146 kW, puis dans le milieu de l'année d'une gamme de chaudière murale à condensation.

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