L'ex-élu RPR des Hauts-de-Seine, Didier Schuller, entendu vendredi comme témoin dans l'enquête sur l'office HLM de la Ville de Paris, a confirmé le rôle joué par le promoteur Jean-Claude Méry dans le financement occulte du RPR, indique Le Monde dans son édition datée de dimanche-lundi.

Selon le quotidien, M. Schuller a expliqué que M. Méry l'avait chargé, en 1994, de transmettre aux responsables du parti gaulliste un "message" dont la teneur était similaire à la confession vidéo qu'il a enregistrée par la suite et qui a été rendue publique en septembre 2000, plus d'un an après son décès.

La déposition de M. Schuller, dont Le Monde cite des extraits, précise que Jean-Claude Méry lui aurait déclaré au cours d'un entretien dans sa villa de Port-Grimaud (Var) : "si j'ai des problèmes, le premier qui saute c'est (Michel) Roussin, le deuxième, c'est ce faux-jeton de (Alain) Juppé, le troisième c'est (Jacques) Chirac".

Concernant M. Chirac, M. Méry aurait, selon M. Schuller, affirmé : "j'estime avoir droit à sa protection et à sa reconnaissance parce que je lui ai remis cinq millions de francs en liquide".

M. Schuller a par ailleurs nié, toujours selon le quotidien, avoir eu la moindre relation d'affaires avec M. Méry assurant qu'un "cloisonnement" existait entre les pratiques en cours dans les Hauts-de-Seine et à Paris.

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