Suite à l’étude menée par l’UFC-Que Choisir, parue la semaine dernière, sur la qualité et la pertinence des diagnostics immobiliers, le syndicat professionnel du diagnostic immobilier (Fneci) souhaite apporter quelques précisions.

L’enquête de l’UFC-Que Choisir, intitulée «Diagnostics immobiliers, qualité et indépendance : il est temps de changer la donne», brossait, il est vrai, un portrait peu reluisant de la profession. Son syndicat réagit aujourd’hui, en commençant par «remercier UFC-Que Choisir […] d’avoir pris l’initiative».

Point par point, voici les précisions que tient à apporter la Fneci. Concernant le Diagnostic de performance énergétique (DPE), le syndicat note que les «différences relevées par l’association sont probablement dues aux différents logiciels de calculs disponibles sur le marché». Et d’ajouter qu’un «vaste processus de labellisation de ces logiciels, afin de s’assurer de leur conformité aux méthodes» a été lancé par le ministère de l’Environnement. En outre, si le syndicat dit «partager totalement les buts poursuivis par UFC-Que Choisir», il souligne que l’enquête a porté sur seulement une quinzaine de diagnostiqueurs alors que la profession en compte plus de 9000.

Deuxième point sensible : la carte professionnelle proposée par la Fneci – mais qui n’a pas encore été mise en œuvre - que l’UFC-Que Choisir «confond avec celle délivrée par certains organismes certificateurs exclusivement à leurs diagnostiqueurs certifiés». Selon la Fneci, elle «n’a rien à voir avec une carte professionnelle». A ce titre, le syndicat en appelle aux pouvoirs publics sur le fait qu’il s’agit d’un droit pour le consommateur et que la carte professionnelle est une «solution incontournable si elle est mise à jour en temps réel».



Questions délicates

Concernant l’indépendance et l’impartialité des diagnostiqueurs mis en cause par UFC-Que Choisir, la Fneci rappelle que «le diagnostiqueur est un professionnel du bâtiment et de la construction et non un agent immobilier» et qu’elle n’est pas favorable à «un mélange des genres».

Puis, quant à la délicate question des tarifs et des commissionnements, le syndicat ne peut que constater que «le versement de commissions aux agents immobiliers pour services rendus n’est pas une pratique illégale si ces commissions d’intermédiation sont bien déclarées au fisc». Question tarifs, «il doit s’apprécier en fonction du temps passé pour la réalisation du diagnostic et le rendu du rapport». La Fneci réfléchit actuellement à la mise en place d’un tarif conseillé, région par région.

Au final, le syndicat invite UFC-Que Choisir à se joindre à un groupe de travail constitué des pouvoirs publics, des associations de consommateurs et des organisations syndicales représentatives du diagnostic.

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