Voies navigables de France (VNF) et GSM ont signé un partenariat visant à promouvoir l’usage de la voie d’eau pour le transport des matériaux. Le contrat vise également à développer les nouvelles carrières à proximité de voies navigables.

A peine quelques jours après les conclusions des groupes de travail autour du Grenelle de l’environnement, le spécialiste de l’exploitation et de la distribution de granulats GSM a signé mardi un contrat de partenariat avec Voies navigables de France (VNF).

Ce contrat pose les principes d’actions communes en faveur du transport fluvial et fixe les engagements des deux parties. Il s’inscrit dans l’accord-cadre signé en 2004 entre VNF et l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem). Celui-ci fixait pour objectif de maintenir et de développer le trafic fluvial des produits issus des carrières, notamment en développant des plates-formes multi-modales aux abords de voies navigables, et en créant les conditions favorables pour le réinvestissement dans le matériel fluvial.

Développer le granulat marin
Les deux nouveaux partenaires vont travailler ensemble à identifier les freins actuels au transport fluvial ainsi qu’à favoriser les montages logistiques faisant appel à ce mode de transport. «Nous avons besoin de mettre en place des moyens logistiques lourds, de favoriser toute recherche pour que les manutentions de nos produits soient les moins onéreuses possibles, et pérenniser cette activité dans le futur», explique Philippe Doniol, directeur général de GSM. «Nous travaillons sur une autre source d’approvisionnement, à savoir les granulats marins, particulièrement dans la Manche pour ce qui concerne la région Ile-de-France», poursuit Xavier Lascaux, directeur de la région Ile-de-France chez GSM.

Faciliter les emprunts longue durée
Le partenariat engage également VNF à soutenir GSM dans le développement à l’accès de nouveaux gisements dont la localisation favorise le recours au transport fluvial. «L’alluvionnaire va quitter l’Ile-de-France et lorsque les gisements de ces carrières seront épuisés, il faudra aller chercher les matériaux plus loin, et si possible facilement embranchables à une voie d’eau». François Bordry, président de VNF, précise d’ailleurs que «le réseau français a un inconvénient : les voies ne sont pas reliées entre-elles. Nous attendons d’ailleurs la déclaration d’utilité publique de la liaison Seine-Nord-Europe en début d’année 2008 pour lancer le dialogue public et les partenariats public-privé».

Mais le développement de ce mode de transport passe par un renouveau en matériel et en hommes. Les nouveaux partenaires s’engagent donc à former de nouveaux équipages de bateliers ainsi que des chefs d’entreprises, et à mettre en place des structures pour le montage d’emprunts de longue durée afin de soutenir ces derniers.

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