Depuis le 8 mars 2015, tous les lieux d'habitation doivent être équipés d'un détecteur autonome avertisseur de fumée. Le bilan du plan de surveillance mis en place par la DGCCRF, pour s'assurer de la fiabilité, la sécurité et les bonnes pratiques commerciales liées à ce dispositif, pointe du doigt quelques mauvais élèves.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), a mis en place un plan renforcé de surveillance des détecteurs de fumée, obligatoires dans les foyers depuis le 8 mars 2015.

 

Avec cette initiative, la DGCCRF souhaite déceler les pratiques commerciales trompeuses et s'assurer de la fiabilité et de la sécurité des dispositifs.

 

L'enquête révèle que certains équipements ne sont pas conformes. En effet, sur seize DAAF prélevés, cinq se sont même révélés dangereux pour les utilisateurs en raison de l'absence de détection de feux et d'une alarme trop faible pour les avertir correctement.

 

Autre point de non-conformité : l'absence d'informations sur le boîtier ou son emballage, comme la date de remplacement préconisée par le fabricant ou l'année de la première apposition du marquage CE.

 

Ces lots non conformes ont fait l'objet de mesures de retrait-rappel ou d'un arrêté préfectoral indiquant la suspension de la commercialisation, le retrait, le rappel et la destruction des produits.

Des pratiques commerciales condamnables

Enfin, les enquêteurs de la DGCCRF ont vérifié les pratiques commerciales dont certaines se sont avérées clairement malhonnêtes. Certains DAAF comportaient de nombreuses mentions visant à pousser le consommateur à acheter le produit, quitte à l'induire en erreur.

 

Quelques professionnels utilisaient le drapeau français arbitrairement pour attester de la qualité du produit. D'autres attiraient le client avec des accroches comme « sirène rapide et puissante » ou « plus vite que le feu », des affirmations parfois éloignées de la réalité qui engagent directement la responsabilité de l'entreprise.

 

En tout, à l'issue de ce plan de surveillance, sur les 35 établissements et 255 professionnels contrôlés, l'on compte 16 avertissements, une injonction et un procès-verbal, ainsi que le retrait des cinq lots non conformes et dangereux.

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