Les retards de paiement et les impayés restent les principales causes des difficultés de trésorerie dans les entreprises, indique la dernière étude American Express/Ipsos. Le secteur de la construction est particulièrement touché.

La trésorerie, un véritable enjeu crucial pour la santé de l'entreprise. Voire un « indicateur prioritaire » pour piloter l'entreprise selon 74% des dirigeants de PME et ETI interrogées dans l'étude American Express/Ipsos. Et bien entendu, plus l'entreprise est de petite taille, plus la gestion de la trésorerie est déterminante pour son avenir. Une différence également notable sur la question des délais de paiement de leurs clients, jugés prioritaires par 68% des dirigeants de PME et seulement par 57% dans les ETI.

 

Malgré un recul des problèmes de paiement depuis 2014, les dirigeants de PME et ETI y font toujours largement face, pointe l'étude. Et le secteur de la construction est particulièrement touché, avec 71% des dirigeants ayant subi des retards de paiement et 45% des impayés.

 

Des mesures gouvernementales encore sans effet

 

Quelles solutions ont donc trouvé les patrons ? Selon l'étude, c'est le dialogue qui est privilégié, plutôt que les pénalités financières. Objectif : ne pas mettre à mal les relations commerciales avec leurs clients. Ainsi, plus d'un patron sur trois déclare que la perception de pénalités de retard a dégradé leur relation avec leur client (37%). Pour 21% d'entre eux, elle a même cessé. Les dirigeants avouent donc qu'il est plus facile pour eux de relancer leurs clients pour obtenir le paiement de l'impayé (71%).

 

Malgré le renforcement des mesures du Gouvernement depuis 2014, les chefs d'entreprise sont toujours une majorité à considérer qu'elles n'ont pas d'impact pour les entreprises (46%).

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