Depuis le 25 décembre, la réglementation impose de diviser par deux la teneur maximale en plomb. Cet objectif lancé il y a deux ans est quasiment atteint mais à compter de 2013, seuls 10 microgrammes de plomb seront tolérés ce qui constitue un véritable défi pour les professionnels.

Publié le 20 décembre 2001, ce décret prévoyait de passe de 50 à 25 microgrammes de plomb par litre d’eau du robinet avant le 25 décembre 2003. Si l’on en croit un dossier sur l'hygiène des réseaux d'eau intérieurs publié par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), le défi a été gagné notamment grâce à la suppression des branchements en plomb des réseaux publics de distribution, depuis plusieurs années.
En revanche, la deuxième étape, qui impliquera l'abaissement le 25 décembre 2013 à 10 microgrammes par litre de la teneur en plomb, constitue un véritable défi. Pour atteindre ce seuil, il faudra impérativement rénover les tuyauteries à l'intérieur même des logements.

La directive européenne de 1998 sur les installations d'eau destinées à la consommation humaine a été transposée en droit français (décret 2001-1220) le 20 décembre 2001. Le décret introduit deux nouveautés: la réduction progressive de la teneur en plomb, et le contrôle, qui doit désormais être effectué au robinet pour la consommation humaine, et non plus à l'entrée du bâtiment.
"Ce déplacement de quelques dizaines de mètres est loin d'être un détail", souligne le CSTB. Il implique que les propriétaires et gestionnaires d'immeubles sont responsables de la qualité de l'eau, et non les seuls distributeurs. Un locataire pourra par exemple attaquer son loueur pour non respect des normes de qualité.

Pour se conformer à la norme de 25 microgrammes, des solutions simples comme le traitement chimique de l'eau peuvent suffire. En revanche, pour parvenir en 2013 à la teneur de 10 microgrammes par litre, il faudra remplacer les tuyaux, estime le CSTB. Plus du tiers des canalisations des logements français et des branchements publics sont encore en plomb, selon les estimations.

Les distributeurs et les professionnels du bâtiment sont sensibilisés au problème. Le CSTB a notamment édité un guide technique à leur intention. En revanche, tout est à faire pour convaincre les propriétaires de conduire des travaux dans les logements.

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