Les quartiers d’affaires du monde entier sont réunis à La Défense (92) pendant deux jours à l’occasion du sommet mondial pour le développement durable. Pendant ce temps, le quartier d’affaires parisien se métamorphose pour se soumettre également aux exigences d’environnementales. Focus sur les projets de tours D² et Phare.

Depuis jeudi et jusqu’à vendredi soir, près de vingt villes et quartiers d’affaires de différents pays sont réunies à La Défense pour le premier sommet mondial des quartiers d’affaires pour le développement durable. Ce rendez-vous organisé par l’Etablissement public d’aménagement de La Défense (Epad) se veut une plateforme de réflexion sur les moyens de concilier les exigences des quartiers d'affaires, très consommateurs en énergie, et le développement durable, à l’heure ou le Grenelle de l’Environnement en France vise un objectif de consommation de 50 kw/h/m²/an à l’horizon 2012 pour les constructions neuves du secteur privé. 2012, c’est justement l’année durant laquelle doivent être livrées les tours Phare et D².

Les promoteurs Bouygues Immobilier et Sogeprom viennent de désigner le projet de l’agence Anthony Béchu avec Tom Sheehan pour la future tour D² de 160 mètres sur 37 niveaux, qui viendra prendre la place de l’actuel siège de Véritas. Ce projet s’inscrit dans le plan de renouveau de La Défense, plus particulièrement les opérations de démolitions et reconstruction. La tour aux volumes arrondis et dont la structure est en losange répond à un cahier des charges particulier.

Consommation minimale
D² devait bien sur être construite dans une emprise donnée, mais en proposant en plus un aménagement urbain en pied de tour, afin de réorganiser la liaison entre l’esplanade de la Défense et la ville de Courbevoie. «Pour le projet retenu, l’impact de la tour au sol est limité avec des façades qui rentrent à l’intérieur de la structure au niveau du sol et les liaisons paysagères sont intéressantes», explique André Champeaux, directeur de programme chez Bouygues Immobilier. Le projet se devait aussi d’être performant en termes de produit immobilier et environnemental. La tour, dont les travaux doivent commencer en 2009, prévoit une consommation de 80 kW/h/m²/an, grâce notamment au rapport entre l’enveloppe du bâtiment et sa surface utile, et à l’exo-structure qui participe au contreventement du bâtiment.

Eoliennes
De son côté, la tour Phare dessinée par Thom Mayne de l’agence Morphosis, culminera à 300 mètres et offrira près de 130.000 m² de surface utile. Elle comprendra des espaces de bureaux qui seront surplombés aux niveaux les plus élevés par des espaces publics dont un belvédère et des espaces de restauration. Mais ce qui la distinguera de ses voisines est l’installation de turbines éoliennes, qui participeront à l’alimentation électrique du bâtiment. Ce système refroidira l’immeuble la moitié de l’année, sans utiliser de sources d’énergie extérieures ni de chauffage ou de climatisation supplémentaire.

Présentation en images des tours D² et Phare

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