DIAPORAMA. Le jury des trophées béton écoles a distingué quatre projets cette année. Au programme, un barrage, un centrale thermique désaffectée, une maison de santé augmentée et une tour dallée.
Le 14 janvier dernier ont été remis les trophées béton écoles 2021, à la maison de l'architecture d'Île-de-France. Organisé depuis 2012 par l'association Bétocib, le centre d'information sur le ciment et ses applications (CIMbéton) et la fondation école française du béton, sous le patronage du ministère de la Culture, ce concours a pour but de "révéler les jeunes talents des écoles d'architecture françaises", indique un dossier de presse diffusé en janvier.
La première catégorie porte sur les projets de fin d'études, et récompense "les jeunes diplômés dont le projet de fin d'étude valorise les qualités esthétiques, environnementales et techniques du béton". La seconde catégorie, "Studio", concerne les étudiants en architecture de premier et second cycle qui sont invités à réinterpréter une œuvre architecturale majeure en béton. Sur les 164 postulants, onze projets ont été présélectionnés, puis quatre lauréats ont été désignés, et récompensés lors d'une cérémonie visionnable en cliquant ici. "Outre la distinction du trophée, les lauréats vont bénéficier d'une gratification non négligeable de 5.000 euros pour le 1er prix PFE, 4.000 euros pour le 2ème, 3.000 euros pour le 3ème et 2.000 euros pour la catégorie Studio", précisent les organisateurs.
Les membres du jury
- Amina Sellali, présidente du jury, architecte et directrice de l'école nationale supérieure
d'architecture de Paris-Est.
- Stéphanie Celle, adjointe au directeur de l'enseignement supérieur et de la recherche en
architecture, ministère de la Culture.
- Dominique Boré, présidente de la maison de l'architecture Île-de-France
- Gilles Davoine, journaliste, AMC
- Sandrine Mansoutre, EFB (école française du béton)
- Ricardo Abuauad, architecte et directeur de l'université Andrés Bello à Santiago, Chili
- Suzel Brout, architecte
- Dominique Carril, architecte
- Paul Chemetov, architecte
- Jacques Dubois, architecte
- Franck Hammoutène, architecte
- Hilda Sebbag, architecte
- Frédéric Schoeller, architecte
- Adrien Paporello, ingénieur-architecte, représentant de l'association AAIIA
- Olivier Waintraub, directeur général SEERI & directeur général mandataire patrimoine & valorisation
- Alexandra Kienlen et Tom Hirtzlin, architectes, lauréats de la 8ème édition du trophée béton
écoles.
- Amina Sellali, présidente du jury, architecte et directrice de l'école nationale supérieure
d'architecture de Paris-Est.
- Stéphanie Celle, adjointe au directeur de l'enseignement supérieur et de la recherche en
architecture, ministère de la Culture.
- Dominique Boré, présidente de la maison de l'architecture Île-de-France
- Gilles Davoine, journaliste, AMC
- Sandrine Mansoutre, EFB (école française du béton)
- Ricardo Abuauad, architecte et directeur de l'université Andrés Bello à Santiago, Chili
- Suzel Brout, architecte
- Dominique Carril, architecte
- Paul Chemetov, architecte
- Jacques Dubois, architecte
- Franck Hammoutène, architecte
- Hilda Sebbag, architecte
- Frédéric Schoeller, architecte
- Adrien Paporello, ingénieur-architecte, représentant de l'association AAIIA
- Olivier Waintraub, directeur général SEERI & directeur général mandataire patrimoine & valorisation
- Alexandra Kienlen et Tom Hirtzlin, architectes, lauréats de la 8ème édition du trophée béton
écoles.
Insa de Strasbourg, sous la direction d'Alexandre GrutterPartant du principe que les ouvrages d'art font partie du patrimoine architectural, Arthur Dalloni a
imaginé pour son projet de fin d'étude une réappropriation d'un barrage devenu obsolète. Sa
réflexion s'est portée sur le fait que si l'abandon ne valorise pas la matière, l'option de démolition se révèle bien pire, arrachant un morceau du territoire, de son histoire et de son passé
industriel, d'autant que la logique actuelle est au réemploi et à la valorisation. Il s'est ainsi appuyé sur la structure du barrage de Vezins situé en Normandie. Si ce dernier a aujourd'hui disparu, le lauréat a tenu néanmoins à rendre un hommage à son concepteur, l'ingénieur Albert Caquot, en explorant de nouvelles formes d'occupation de l'ouvrage, de ses espaces, de ses volumes et de son environnement, projetant ainsi ce qu'aurait pu devenir l'ensemble dans une logique d'alternative à la démolition et d'une réflexion sur le réemploi des infrastructures monumentales en béton.
Dans son projet, mariant l'artificiel au naturel, le jeune architecte préserve le lac et introduitdirectement dans l'infrastructure du barrage un programme de centre équestre, un hôtel, un restaurant et des bains. Une réalisation malheureusement impossible dans le cas présent, le barrage n'existant plus, mais que le jury a souhaité récompenser pour son audace et sa réflexion pouvant se transposer à de nombreux ouvrages d'art susceptibles ainsi de s'éveiller à un potentiel nouveau.