Malgré le gros effort de promotion des pouvoirs publics et de l'Ademe, les chauffe-eau solaires peinent à s'imposer en France.

Trois ans après son lancement, le plan soleil mis en place par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) pour promouvoir l'énergie solaire donne ses premiers fruits mais ces derniers ont un goût légèrement amer. Malgré l'attribution de subventions directes, des incitations fiscales et des avantages financiers s accordés par certaines collectivités locales, les français continuent à bouder le solaire thermique, même si une certaine "dynamique" se profile.

Si l'on en croit le dernier bilan de l'Ademe, " les premières évaluations du marché solaire en France début 2003 sont encourageantes : 660 000 m2 (parc existant en 2002) de capteurs situent la France au 4ème rang européen en matière de développement du solaire thermique (derrière l'Allemagne, la Grèce et l'Autriche) ".

Autres signes positifs : il s'est vendu en 2002 quelque 50.000 m2 de panneaux solaires dans l'Hexagone et les DOM-TOM, contre environ 30.000 l'année précédente. Rien que sur le territoire métropolitain, 3.800 chauffe-eau ont été vendus à des particuliers contre 2.500 en 2001.
Enfin, le marché se professionnalise et l'on compte aujourd'hui 3.023 installateurs chauffagistes qualifiés au 28 février 2003 (adhérents à la Charte QUALISOL) au lieu de 500 en 2000.

Pour cette année, une nouvelle campagne de promotion vient de débuter et vantera à la télévision les bénéfices du chauffe-eau solaire individuel. Cette campagne est co-signée par la majorité des Conseils Régionaux qui délivrent par ailleurs des subventions aux particuliers même si l'Ile-de-France, la région Paca et la Picardie refusent toujours de subventionner ce type d'énergie.

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