RÉALISATION. Ancienne caserne de cavalerie, la Cour d'Eylau, à Compiègne, a été intégralement réhabilitée suite au départ des derniers effectifs militaires qui l'occupaient encore en 2013. Plus de 130 logements ont ainsi été implantés dans un cadre historique revisité, ouvert sur la ville environnante. Protégé au titre des Monuments historiques, le site a évidemment fait l'objet d'une rénovation strictement encadrée.

Un ancien site à vocation militaire qui connaît aujourd'hui une seconde vie dédiée à la vie civile. Ainsi peut-on résumer le destin de la Cour d'Eylau, monument historique protégé situé en plein cœur de la ville de Compiègne. Le projet de réhabilitation dont elle a fait l'objet s'est amorcé suite au départ des derniers effectifs militaires qui l'occupaient encore en 2013. Agglomération de taille moyenne ayant le vent en poupe depuis la crise sanitaire grâce à sa proximité avec Paris (un peu plus d'une heure par le rail), la sous-préfecture de l'Oise est en plein développement et tente de préserver son attractivité, en misant notamment sur son environnement forestier et campagnard.

 

L'ancienne caserne de cavalerie, qui s'étend sur 4,5 hectares, a été rachetée par la ville de Compiègne qui avait dans l'idée de reconvertir ce site plutôt replié sur lui-même « en un morceau de ville », comme l'explique l'architecte du patrimoine Judicaël de la Soudière Niault. « Ce site historique est très intéressant sur le plan patrimonial. Il s'agit d'un exemple homogène et bien conservé d'une caserne de cavalerie du Nord de la France au XIXe siècle, créée et développée par Louis-Philippe qui prévoyait une attaque des Allemands. Il a engagé cette construction sur les deniers de l'État pour préparer des escadrons de défense pour les villes du Nord. »

 

Histoire militaire

 

Missionné par la municipalité pour superviser la restauration de la caserne, aux côtés de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), Judicaël de la Soudière Niault a retracé tout l'historique du site. Celui-ci s'est jadis développé sur deux entités architecturales : la première, les anciennes écuries royales - le château de Compiègne étant à deux pas - a été conservée dans la Cour d'Eylau ; la seconde, un ancien couvent des Carmélites, est aujourd'hui disparue, rasée juste avant l'opération d'édification du XIXe siècle. Signées par l'architecte Ange-Jacques Gabriel, ambassadeur du néoclassicisme, et bâties entre 1783 et 1787, les écuries sont encore largement conservées (deux ailes entières) et bien intégrées à la Cour d'Eylau.

 

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