Alors que l’épidémie n’est toujours pas stoppée, le CSTB a réalisé, à la demande des pouvoirs publics, des prélèvements de légionelles dans l’air au moyen d’un équipement expérimental.

Du 12 au 16 janvier 2004 des chercheurs du CSTB ont prélevé - au moyen d’un équipement expérimental - des légionelles dans l’air sur des sites sélectionnés par les autorités locales. Ces investigations viennent compléter les détections réalisées dans l’eau des installations par les techniques conventionnelles prévues par la réglementation.

Sur son site internet, le CSTB explique que le développement de cette métrologie est le fruit d’une action de recherche engagée depuis plusieurs années par l’équipe du Dr Enric Robine, dans le cadre d’un programme sur la pollution de l’air intérieur. «Cette action fait l’objet depuis 2002 d’un partenariat avec une équipe de l’INSERM à Nancy (Dr Laurence Mathieu) dans le cadre d’un financement de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale» peut-on lire.

Le principe de cette nouvelle métrologie est de détecter les légionelles par un échantillonnage de grand volume, directement dans le milieu aérien ce qui apporte une information plus proche du mode de contamination de l’homme qui respire cette bactérie. Cette technique permet de délivrer des résultats plus rapidement que par la méthode conventionnelle affirme le CSTB.

Une fois les prélèvements réalisés, des analyses sont faites au laboratoire. Pour l’heure, c’est encore la plus grande incertitude quant à l’origine de cette épidémie qui a touché 76 personnes, dont dix sont décédées.
On sait déjà que l'usine Noroxo de Harnes est à l'origine de la souche épidémique. Par ailleurs, le préfet du Pas-de-Calais a demandé l'arrêt d'une tour aéroréfrigérante de l'usine Mac Cain de Harnes, dans laquelle une faible quantité de légionelles de même souche que Noroxo a été découverte.

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