CONJONCTURE. En décembre dernier, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) émettait des recommandations visant à restreindre l'accès au crédit immobilier. L'observatoire Crédit Logement/CSA pour le mois de février montre que, si les taux restent extrêmement bas, la durée des crédits s'est, elle, nettement raccourcie.

A 1,13% en moyenne, les taux des crédits immobiliers accordés par le secteur concurrentiel se sont établis en février au même niveau que les deux précédents mois, détaille dans un communiqué l'observatoire Crédit Logement/CSA. A ce niveau, ils restent extrêmement bas, répercutant la politique monétaire historiquement favorable au crédit que mène la Banque centrale européenne (BCE). L'an dernier, les taux ont enfoncé plusieurs planchers historiques, le record à battre restant 1,12% en novembre.

 

Les conditions d'emprunt restent donc très favorables, alors même que les autorités financières françaises ont demandé l'an dernier aux banques de restreindre leurs critères en matière de prêts immobiliers. Elles recommandent notamment de ne pas accepter de prêter si les mensualités de remboursement représentent plus d'un tiers des revenus du particulier. Les autorités veulent également que les banques évitent d'accorder des prêts immobiliers sur plus de 25 ans.

 

Baisse de la durée d'emprunt

 

Malgré la stabilité des taux, ces recommandations ne sont pas sans effet, selon l'observatoire, qui remarque un "recul de la part des clientèles les moins bien dotées en apport personnel". Depuis le début de l'année, cela se traduit en particulier par une baisse marquée de la durée moyenne d'emprunt. Elle s'est légèrement allongée en février, d'un mois, mais après avoir nettement raccourci en janvier. En fin de compte, à 19 ans pile, elle reste inférieure de quatre mois à ce qu'elle était fin 2019.

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