CONJONCTURE. Selon les chiffres du ministère de la Cohésion des territoires, la construction de logements a subi un fort ralentissement du mois d'août au mois d'octobre 2019.

Ce jeudi 28 novembre 2019, le ministère de la Cohésion des territoires a publié les résultats de son étude concernant la construction de logements. Du mois d'août au mois d'octobre 2019, les autorisations de logements et les mises en chantier se replient de respectivement -2,2 % et de -0,8 %, par rapport aux trois mois précédents. Cette baisse est due à la forte chute dans le logement collectif et en résidence, avec notamment un recul de -4,8 % du nombre de permis de construire attribués et une baisse de -1,8 % des mises en chantier. Du côté de l'individuel, la situation est similaire, les autorisations diminuent de -0,5 %, plombées par l'individuel groupé (-3,1 %), et les mises en chantier décroissent de -2,7 %. Sur un an, les chiffres sont également à la baisse. De novembre 2018 à octobre 2019, 442.800 logements ont été autorisés à la construction, soit 23.000 unités de moins (-4,9 %) que l'année précédente,et 409.700 chantiers ont été commencés, soit un manque de 17.400 logements (-4,1 %) par rapport à l'année dernière.

 

Les données du ministère montrent des différences en fonction des régions. Sur un an, trois régions ont vu leur nombre de permis de construire augmenter : le Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire et la Corse, qui ont une évolution compris entre 0 % et +10 %. A l'inverse, ce taux dans les Hauts-de-France et le Grand-Est est inférieur à -10 %. Même constat pour les logements commencés : la Corse affiche une hausse de plus de +10 %, la Nouvelle-Aquitaine, le Centre-Val de Loire, l'Île-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté sont également en positif, tandis qu'en Auvergne-Rhône-Alpes, le repli tombe sous les -10 %.

 

Autre indicateur de l'étude du Gouvernement, le taux d'annulation des logements autorisés et le délai moyen d'ouverture de chantier. Sur le dernier trimestre, 11,3 % des projets de logements individuels n'ont pas vu le jour. Pour les logements collectifs, le taux monte à 14,7 %. Ces chiffres sont en deçà de leur moyenne sur dix ans, qui se situent respectivement à 12,1 % et 15,3 %. A l'instar des taux d'annulation, les délais moyens d'ouverture de chantiers sont également inférieurs à la moyenne de longue période. Dans l'individuel, la modélisation prévoit environ 5,3 mois avant le début des travaux, contre 5,5 mois sur dix. Dans le collectif, les chiffres grimpent à 10,5 mois sur le dernier trimestre, et 11,7 mois à long terme.

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